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Les deux personnes arrêtées à Mellilia "sont les responsables de la création et l'administration de plusieurs plateformes Internet par le biais desquelles ils diffusaient tout type de matériel de propagande" en particulier pour le groupe Etat islamique, affirme le ministère de l'Intérieur.
"Dans la droite ligne de la stratégie du groupe terroriste Daesh (groupe Etat islamique), ils se centraient sur le recrutement de femmes qui, après le processus d'endoctrinement, finissaient par intégrer ce groupe terroriste dans les zones de conflit" en Syrie et en Irak, ajoute le ministère dans un communiqué.
Selon lui, ces recruteurs organisaient également "des réunions privées à domicile" pour recruter les volontaires, ajoutant "que certains de ces jeunes avaient déjà lancé les préparatifs" pour se rendre en zones de conflit mais sans fournir le nombre de jeunes concernés.
"L'un des détenus administrait une communauté virtuelle qui éditait du matériel de propagande" pour EI et avait "plus d'un millier d'abonnés et un grand impact dans des zones d'Espagne avec un fort taux de radicalisation", ajoute cette source.
"Sur Facebook aussi, ils disposaient d'une multitude d'abonnés à l'extérieur de l'Espagne, plus précisément en Amérique latine, et dans d'autres pays comme la Belgique, la France, le Pakistan, le Maroc, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis, la Turquie et la Tunisie".
La Garde civile tente d'établir les liens entre ces deux personnes et les deux autres, arrêtées dans les provinces de Gérone et Barcelone (nord-est de l’Espagne).
L'un de ces deux derniers suspects, "qui s'était défini dans un reportage de la chaîne américaine CNN comme un sympathisant de l'Etat islamique", est décrit comme offrant "un profil typique de l'acteur solitaire, c'est-à-dire, passé de la consommation de la propagande pro-terroriste au prosélytisme intense".
L'autre diffusait du matériel vidéo pour recruter de nouveaux jihadistes, selon le ministère. Des perquisitions ont été ordonnées à leurs domiciles respectifs.
L'Espagne a démantelé plusieurs réseaux de ce type ces derniers mois, en particulier dans les présides de Mellilia et de Sebta.
Selon les autorités une centaine d'Espagnols auraient rejoint les rangs de "milices jihadistes" en Irak ou en Syrie, un chiffre relativement faible par rapport aux milliers de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis.
Le Maroc, ayant récemment renforcé sa législation antiterroriste, ne masque pas son inquiétude face au phénomène alors que plus de 2.000 Marocains, en comptant les binationaux, ont rejoint des groupes comme l'EI.