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Intervenant aux côtés du maire de la ville de Bordeaux et ancien premier ministre français, Alain Juppé, lors d'une conférence sur le thème "Apprendre à vivre ensemble ?", organisée par l'Association franco-marocaine des 2 Rives, en collaboration avec la section de l'Aquitaine du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), M. Azoulay a souligné qu'il est intolérable de laisser nos religions respectives prises en otage et associées à la violence et à la fracture de nos civilisations.
Après avoir appelé les sociétés occidentales à résister aux tentations de l'ostracisme et au mirage du rejet de l'autre, M. Azoulay s'est attardé sur "la longue marche du Maroc pour la construction d'une culture de l'altérité et du respect mutuel". Quel autre pays que le Maroc, a affirmé M. Azoulay, a eu la volonté politique et la modernité sociale d'inscrire dans sa Constitution, à partir d'un consensus national plus fort que jamais, "que son histoire, l'histoire du Royaume du Maroc, avait été nourrie et forgée au fil des siècles par l'addition des civilisations arabo-musulmane, berbère, juive et africaine". Cette réalité est emblématique de l'exception marocaine dans un temps et dans un espace qui voit resurgir toutes les vieilles peurs que l'on croyait disparues, a-t-il relevé, soulignant avec force que le combat contre l'antisémitisme et indissociable de celui contre l'islamophobie.
Pour sa part, M. Juppé, a mis l'accent sur l'importance de la cohabitation et du dialogue entre les religions et les cultures pour promouvoir les valeurs du vivre-ensemble et encourager la connaissance mutuelle.
Dans ce sens, le maire de Bordeaux s'est demandé comment un Français musulman peut-il comprendre et interagir avec un Français chrétien sans connaître l'histoire de l'église, et comment ce dernier peut-il coexister avec son compatriote musulman tout en ignorant l'histoire et les valeurs de l'islam.