
Deux jihadistes de l'EI ont attaqué mardi un conseil municipal dans l'ouest, selon des responsables.
Portant des uniformes de policiers, les deux hommes ont été tués avant de pouvoir détonner leurs ceintures explosives mais ont quand même tué par balle un policier et un civil.
Cette attaque est intervenue un an jour pour jour après le lancement par l'EI de son offensive fulgurante en Irak, qui lui a permis de s'emparer de vastes pans des territoires à l'ouest et au nord, dont Mossoul, la deuxième ville du pays.
A défaut de pouvoir tenter une opération pour reprendre Mossoul, l'armée, soutenue par les puissantes milices chiites, progresse à Baïji, une localité du nord à proximité de laquelle est situé un immense complexe pétrolier que l'EI cherche à contrôler.
Tirant les leçons de la perte de Ramadi, chef lieu de la province sunnite d'Al-Anbar, Washington souhaite parvenir à former plus de troupes irakiennes et notamment des sunnites, n'excluant pas un léger renforcement du nombre de militaires américains. Ils sont actuellement environ 3.000 sur place.
"Il serait mieux de former plus" de combattants irakiens face à l'EI, a indiqué mardi le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.
A ce propos, l'administration Obama envisage la création d'une nouvelle base militaire dans la province irakienne d'Anbar et l'envoi de centaines de soldats supplémentaires pour entraîner et conseiller les forces irakiennes qui luttent contre le groupe Etat islamique, ont déclaré jeudi des responsables américains.
Si Barack Obama n'a pas encore pris sa décision, ce léger renforcement des moyens militaires apparaît comme le choix le plus probable parmi les options qui ont été soumises au président des Etats-Unis, ont-ils ajouté.
La stratégie américaine en Irak fait l'objet de critiques renouvelées depuis la prise par l'EI de Ramadi, chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Anbar, à l'ouest de Bagdad.
La coalition anti-jihadiste conduite par Washington a indiqué avoir mené 23 raids en Syrie et en Irak lundi, notamment autour de Baïji et de Mossoul.
Par ailleurs, des membres de la minorité des Yazidis en Irak, l'une de celles qui a le plus souffert des exactions du groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont tué en janvier 21 villageois arabes sunnites pour se venger d'une attaque, rapporte mercredi Amnesty International. "Pas une seule maison n'a été épargnée. La moitié des gens tués étaient des hommes âgés ou handicapés, ainsi que des femmes et des enfants", indique Amnesty dans son rapport qui fait aussi état d'autres massacres de type confessionnel.