
La romancière franco-marocaine Leïla Slimani a présenté, vendredi au musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain de Rabat, son dernier ouvrage intitulé "J’emporterai le feu", lors d'une rencontre littéraire.
Organisée dans le cadre de la 30e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), cette rencontre a permis au public de mieux comprendre le contexte et le processus d’écriture de ce roman, clôturant la trilogie "Le pays des autres".
"J’emporterai le feu" raconte l'histoire des enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès, nées dans les années 80.
Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés et le racisme parfois.
S’exprimant à cette occasion, Leïla Slimani a précisé que cet ouvrage, en rupture de stock dès son apparition au Maroc, a été "très dur à écrire", compte tenu des souffrances émotionnelles et des doutes qu'il a engendrés, au fur et à mesure que l'auteure s’approchait de l’époque qu’elle avait vécue.
"Quand j’ai commencé ce livre, j’étais physiquement très épuisée", après avoir passé six ans à écrire mes ouvrages et à en faire la promotion, a-t-elle indiqué, assurant que ce roman lui a permis de "lâcher prise", d'accepter sa fragilité et de se montrer dans sa fatigue et sa fébrilité.
Pour écrire cet ouvrage, qui reconstitue tout un univers social, culturel et historique, la romancière a confié avoir commencé par faire un travail de "défrichage historique", en lisant différents livres d'Histoire et revues qui traitent de cette époque ainsi qu'en interviewant des historiens et des sociologues.
Voulant à tout prix "se mettre au niveau de ses personnages", elle a indiqué avoir essayé d'entremêler les faits historiques marquant leur vie, en les racontant au présent à travers leur point de vue, loin de son recul d’écrivaine.
"Je me suis également attardée sur de tout petits détails qui sont pour moi des marqueurs de l’époque (marque de bonbons, la façon avec laquelle on s'habille, la musique écoutée à cette époque) afin de créer une sorte de cartographie des années 1980-1990", a-t-elle expliqué, ajoutant avoir aussi confronté ses souvenirs avec ceux des autres.
Avec "J’emporterai le feu", Leïla Slimani achève la trilogie "Le pays des autres", fresque familiale directement inspirée de l'histoire poignante de ses grands-parents, que l'auteure a toujours considérés comme des figures emblématiques.
Cette saga se déploie à partir de l'année 1944, au moment de la rencontre entre Mathilde, une jeune Alsacienne, et Amine Belhaj, soldat dans l'armée française. Leur parcours les mènera jusqu'à Meknès, où ils établiront leur foyer.
Organisée dans le cadre de la 30e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), cette rencontre a permis au public de mieux comprendre le contexte et le processus d’écriture de ce roman, clôturant la trilogie "Le pays des autres".
"J’emporterai le feu" raconte l'histoire des enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès, nées dans les années 80.
Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés et le racisme parfois.
S’exprimant à cette occasion, Leïla Slimani a précisé que cet ouvrage, en rupture de stock dès son apparition au Maroc, a été "très dur à écrire", compte tenu des souffrances émotionnelles et des doutes qu'il a engendrés, au fur et à mesure que l'auteure s’approchait de l’époque qu’elle avait vécue.
"Quand j’ai commencé ce livre, j’étais physiquement très épuisée", après avoir passé six ans à écrire mes ouvrages et à en faire la promotion, a-t-elle indiqué, assurant que ce roman lui a permis de "lâcher prise", d'accepter sa fragilité et de se montrer dans sa fatigue et sa fébrilité.
Pour écrire cet ouvrage, qui reconstitue tout un univers social, culturel et historique, la romancière a confié avoir commencé par faire un travail de "défrichage historique", en lisant différents livres d'Histoire et revues qui traitent de cette époque ainsi qu'en interviewant des historiens et des sociologues.
Voulant à tout prix "se mettre au niveau de ses personnages", elle a indiqué avoir essayé d'entremêler les faits historiques marquant leur vie, en les racontant au présent à travers leur point de vue, loin de son recul d’écrivaine.
"Je me suis également attardée sur de tout petits détails qui sont pour moi des marqueurs de l’époque (marque de bonbons, la façon avec laquelle on s'habille, la musique écoutée à cette époque) afin de créer une sorte de cartographie des années 1980-1990", a-t-elle expliqué, ajoutant avoir aussi confronté ses souvenirs avec ceux des autres.
Avec "J’emporterai le feu", Leïla Slimani achève la trilogie "Le pays des autres", fresque familiale directement inspirée de l'histoire poignante de ses grands-parents, que l'auteure a toujours considérés comme des figures emblématiques.
Cette saga se déploie à partir de l'année 1944, au moment de la rencontre entre Mathilde, une jeune Alsacienne, et Amine Belhaj, soldat dans l'armée française. Leur parcours les mènera jusqu'à Meknès, où ils établiront leur foyer.
Bouillon de culture
Ahmed Ghazali
Un hommage a été rendu, samedi à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) à Rabat, au dramaturge feu Ahmed Ghazali, lors d'une rencontre organisée en marge de la 30e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Cette rencontre, initiée en partenariat entre le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger "CCME" et l'ISADAC et placée sous le signe "Un dramaturge, ça ne s’oublie pas dans un musée", intervient en reconnaissance du riche parcours culturel du défunt et de ses multiples contributions à la scène artistique.
Intervenant à cette occasion, la directrice de l'ISADAC, Latefa Ahrar, a indiqué que le défunt fut un homme de scène, de pensée et d'engagement, qui a laissé, à travers son théâtre, ses écrits et son action inlassable, une empreinte indélébile dans le cœur d'une génération d'artistes, de chercheurs et de citoyens.
"Ingénieur de formation, écrivain par passion, muséologue éclairé, homme de théâtre et de culture, feu Ahmed Ghazali a consacré sa vie à l'art, au savoir et à la valorisation du patrimoine marocain et universel", a-t-elle souligné, notant qu'il a su faire dialoguer les traditions et la modernité, l'héritage et la création, à la faveur de sa rigueur, de son humanisme et de son amour profond pour le beau, les mots et les gestes.
Les participants à cet événement se sont également attardés sur le parcours distingué du défunt, tout en évoquant les nombreux projets culturels qu'il a menés en tant que muséologue.
A cet égard, le président du CCME, Driss El Yazami, a relevé, dans une déclaration à la MAP, que le défunt fut un grand muséographe ayant entrepris la création de plusieurs musées au Maroc. "J'ai rencontré feu Ahmed Ghazali il y a plus de 12 ans. Ensemble, nous avons travaillé sur deux grands projets, à savoir "le Musée d'Al Hoceima" et la "Maison de l'histoire du Maroc", a-t-il soutenu, notant que le défunt fut également un grand dramaturge d'une forte sensibilité humaine.
Un hommage a été rendu, samedi à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) à Rabat, au dramaturge feu Ahmed Ghazali, lors d'une rencontre organisée en marge de la 30e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Cette rencontre, initiée en partenariat entre le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger "CCME" et l'ISADAC et placée sous le signe "Un dramaturge, ça ne s’oublie pas dans un musée", intervient en reconnaissance du riche parcours culturel du défunt et de ses multiples contributions à la scène artistique.
Intervenant à cette occasion, la directrice de l'ISADAC, Latefa Ahrar, a indiqué que le défunt fut un homme de scène, de pensée et d'engagement, qui a laissé, à travers son théâtre, ses écrits et son action inlassable, une empreinte indélébile dans le cœur d'une génération d'artistes, de chercheurs et de citoyens.
"Ingénieur de formation, écrivain par passion, muséologue éclairé, homme de théâtre et de culture, feu Ahmed Ghazali a consacré sa vie à l'art, au savoir et à la valorisation du patrimoine marocain et universel", a-t-elle souligné, notant qu'il a su faire dialoguer les traditions et la modernité, l'héritage et la création, à la faveur de sa rigueur, de son humanisme et de son amour profond pour le beau, les mots et les gestes.
Les participants à cet événement se sont également attardés sur le parcours distingué du défunt, tout en évoquant les nombreux projets culturels qu'il a menés en tant que muséologue.
A cet égard, le président du CCME, Driss El Yazami, a relevé, dans une déclaration à la MAP, que le défunt fut un grand muséographe ayant entrepris la création de plusieurs musées au Maroc. "J'ai rencontré feu Ahmed Ghazali il y a plus de 12 ans. Ensemble, nous avons travaillé sur deux grands projets, à savoir "le Musée d'Al Hoceima" et la "Maison de l'histoire du Maroc", a-t-il soutenu, notant que le défunt fut également un grand dramaturge d'une forte sensibilité humaine.