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Zone euro : Cherche désespérément une sortie de crise


Reuters
Samedi 20 Octobre 2012

Zone euro : Cherche désespérément une sortie de crise
L’Union européenne est de nouveau apparue jeudi minée par les désaccords à l’entame d’un Conseil européen censé aplanir de multiples divergences sur la mise en oeuvre d’un mécanisme unique de supervision bancaire dans la zone euro.
Cet embryon d’union bancaire, dont la création a été décidée en juin, est la condition préalable à une recapitalisation éventuelle de banques en difficulté, à commencer par les banques espagnoles, par le Mécanisme européen de stabilité (MES) - un des fonds mis en place pour faire face à la crise de la dette.
Angela Merkel et François Hollande ont eu un tête-à-tête d’une trentaine de minutes pour tenter d’accorder leurs violons, avant de rejoindre les autres chefs d’Etat et de gouvernement.
Selon une source gouvernementale française, cet entretien a permis à la chancelière allemande et au président français de «vérifier» qu’un accord sur des objectifs et un calendrier était possible, d’abord entre eux mais, surtout, à 27, pour que ce sommet intermédiaire soit un «sommet utile».
«L’entretien avec Angela Merkel s’est bien passé», ainsi qu’un tête-à-tête entre François Hollande et le président du Conseil italien, Mario Monti, assure-t-on de même source. «Donc on peut être raisonnablement optimiste sur un accord.»
Mais les déclarations des principaux protagonistes ces dernières semaines et à leur arrivée au sommet de Bruxelles incitent à la prudence. «On part d’assez loin», souligne-t-on de source européenne.
Avant leur entretien, Angela Merkel et François Hollande avaient poursuivi leur duel à distance et donné du coup une tonalité plus tendue que prévu à ce qui ne devait être qu’un sommet d’étape avant ceux, décisifs, de novembre et décembre.
La chancelière allemande a réitéré devant le Bundestag son voeu d’un renforcement du pouvoir de contrôle des institutions européennes sur les budgets des Etats membres.
Réplique du président français en marge d’un déjeuner du «Parti socialiste européen» : «Le sujet du conseil n’est pas l’union budgétaire, c’est l’union bancaire. Donc la seule décision que nous avons à prendre, c’est la mise en place de l’union bancaire d’ici la fin de l’année.» Les deux dirigeants avaient déjà fait entendre quelques divergences ces derniers jours, par médias interposés, sur leur vision de la construction européenne.
A son arrivée au Conseil, François Hollande, qui a aussi eu un tête-à-tête avec le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a réaffirmé que la priorité était à ses yeux la mise en oeuvre des décisions du sommet de juin.
«Avant de discuter des prochaines étapes, il faut finir l’étape de l’union bancaire», a déclaré le président français. «Nous devons mettre en cohérence nos décisions d’aujourd’hui avec les orientations d’hier.» «Nous avons une responsabilité commune, la France et l’Allemagne, qui est de sortir la zone euro de la crise qu’elle a traversée depuis maintenant deux ans et demi», a-t-il ajouté.
Il a notamment reçu le soutien du Premier ministre belge, Elio di Rupo, qui a lui aussi insisté sur la mise en oeuvre rapide des décisions prises en juin dernier.
«Nous devons tous travailler à rendre confiance aux investisseurs et aux citoyens», a-t-il déclaré. «L’optimisme peut exister à condition qu’on réalise ce qu’on a dit.»
La Commission européenne souhaite que les Vingt-Sept lèvent d’ici la fin de l’année les derniers obstacles à la mise en oeuvre d’une supervision bancaire unique dans la zone euro pour que celle-ci soit opérationnelle dès le 1er janvier 2013.
Mais Berlin, qui semble n’avoir accepté le compromis de juin dernier qu’à contrecoeur en espérant que la mise en place de la supervision bancaire prendrait du temps et retarderait d’autant le recours au MES pour sauver des banques, traîne les pieds en estimant que l’échéance du 1er janvier 2013 n’est pas réaliste.
«L’Allemagne peut difficilement apparaître comme le pays qui bloque et qui remet en cause l’accord du 28 juin», estime-t-on de source européenne à Bruxelles.
Elle n’en a pas moins jusqu’ici trouvé le soutien d’autres pays de l’UE comme la Finlande et les Pays-Bas, ainsi que la Suède, qui ne fait pourtant pas partie de la zone euro.
«Il vaut mieux faire les choses bien que se précipiter», a ainsi déclaré le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt. «Il y a beaucoup de questions compliquées à régler.»


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