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Avant d’en arriver là, on a tenté de se lancer dans une expérience locale au niveau du doublage et cela a abouti aux résultats qu’on connaît. Très critiquée au début, cette expérience a fini par convaincre voire séduire. Nombreuses sont, en effet, les séries étrangères qui ont été doublées en dialecte marocain y compris des séries espagnoles et indiennes. Et si cela est bénéfique dans la mesure où cette activité assure du travail à bon nombre de personnes.
Elle le sera davantage si l’on arrive à exporter ces séries à la marocaine vers d’autres pays arabes et rendre ainsi notre arabe dialectal accessible à tout le monde arabe qui s’est pendant longtemps confiné au second plan au prétexte que c’est un dialecte difficile.
Mais voilà que l’on a voulu prendre le taureau par les cornes et se lancer dans de grandes productions télé, à l’instar des Turcs, des Mexicains et autres.
Et c’est la SNRT qui a décidé de réaliser une superproduction dont elle a confié l’exécution à Ali’n et qui a été tournée dans les studios de MBS à Casablanca, en recourant à des décors somptueux. 128 épisodes de 42 minutes chacun, 250 acteurs, 108 jours de tournage, 12 réalisateurs et 15 scénaristes : ce sont des chiffres qui en disent long sur cette série qui se veut être une véritable telenovela à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays.
Pour l’histoire, il s’agit, comme dans les autres séries, de conflits sociaux, familiaux, d’argent, de spéculations, de déceptions, etc, le tout à travers une histoire marocaine interprétée par des acteurs locaux plus ou moins connus. Appelée « Zinat alhayat », cette série constitue un point de départ de ce genre de production télé même si la réalisation de tels projets demande énormément de moyens humains, techniques et surtout, financiers.
L’impact est encore difficile à définir en l’absence de chiffres puisque le lancement de « Zinat alhayat » est tout récent. Mais à en croire les rumeurs, cette série commence à se faire une place dans le choix des téléspectateurs marocains qui demandent à consommer national plutôt que de rester prisonnier de séries étrangères, parfois tout à fait étrangères à notre culture. Pour réussir cette expérience, tout a été mis à la disposition des artistes et des techniciens ; de même l’occasion a été donnée à de jeunes talents étant donné que le casting a duré quelque six mois ; une période assez suffisante pour dénicher des oiseaux rares.
Et de nouveaux talents prometteurs, il y en a, tant au niveau de l’interprétation qu’au niveau de la réalisation, du scénario et des techniciens. Pour le taux d’audience, il va falloir attendre avant de porter un jugement. Mais il semble que le pari est en passe d’être réussi et que les réticences vis-à-vis de cette production commencent à se dissiper.