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Zahra Hindi, c’est d’elle qu’il s’agit, a, en effet, conquis les cœurs en étalant son talent.
Très à l’aise sur scène, elle alterne des chants en anglais, français et en amazigh, sa langue maternelle. Son style est original même s’il paraît se positionner entre le jazz, la soul et parfois le reggae, cependant en utilisant plus d’acoustique. Une manière de souligner que sa musique se veut profonde, voire spirituelle.
Pourtant, ce n’était pas son premier passage au Maroc, car elle ne rate aucune occasion pour venir se ressourcer dans son pays natal.
« Pour moi, depuis 2006, je viens régulièrement jouer au Maroc, notamment au Festival de Dakhla, l’année dernière à Timitar ou encore le Festival de Casablanca. Pour moi, c’est toujours bien parce que le public marocain est particulièrement chaleureux et généreux. Et quand je chante en tamazight, il y a quelque chose qui se passe », révèle-t-elle.
Depuis la sortie de son premier album « Hand Made » qui a été primé aux Victoires de la musique en France, Zahra Hindi a parcouru beaucoup de chemin.
« Les choses continuent à évoluer autant que ma musique. La sortie du disque a été effectivement quelque chose d’important dans ma vie parce que cela m’a permis de jouer plus. C’est ça qui a peut-être changé, le nombre de concerts », précise-t-elle.
Concernant son style, elle souligne que la base pour elle, c’est le chant et les guitares. « J’y suis attachée, je pars d’une base assez simple. C’est aussi parce que j’ai grandi avec mes oncles qui étaient des guitaristes chanteurs. Après, j’ai utilisé beaucoup de percussions marocaines, la musique occidentale, en particulier, la référence folk et la musique africaine, le blues et le jazz qui sont pour moi, une extension de la musique africaine aux Etats-Unis », confirme-t-elle.
Et en tant que jeune, Zahra Hindi a son idée sur les mouvements de contestation qui secouent le monde arabe. Mais le cas du Maroc reste une exception comme elle l’a souligné.
« Les choses évoluent beaucoup au Maroc. L’esprit d’ouverture caractérise les Marocains. Je suis contente de voir qu’il y a une évolution et une liberté que nous avons ici contrairement à d’autres pays arabes. Puis il ne faut pas oublier que les origines du Maroc c’est une société matriarcale, notamment au Sud », admet-elle.
Des projets, elle en a. Outre sa tournée qui continue jusqu’en décembre, elle a un projet pour le Festival jazz de la Villette en septembre avec Tigran Hamasyan en vue de produire une œuvre autour du jazz aux influences orientales.