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Lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la programmation de la rentrée culturelle 2018/2019 et modérée et animée par Melanie Frerichs Cigli, chroniqueuse et journaliste à Radio luxe, cette dernière a su dresser le juste portrait de Youssef Amine Elalami, devant un public assoiffé d'en savoir plus et sur le roman qui parle de deuil essentiellement, du vide et sur l’écrivain lui-même, ce professeur de l’enseignement supérieur à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, âgé de 57 ans, qui se décida à dévoiler ses rapports avec son père 25 ans après la mort de celui-ci.
Melanie a tenu à souligner dès le début de cette rencontre culturelle que l’écrivain a fait du chemin depuis son premier roman «Un Marocain à New York » apparu en 1998 qui était « soft » et très distrayant, que YAE a travaillé son écriture depuis ce qui se refléta dans son 9ème œuvre qui a gagné en profondeur. On y trouve des thèmes politiques, des faits réels tels que l’affaire Skhirat, le 11 septembre et Tazmamart.
Pour l'animatrice de cette soirée culturelle, amicale et interactive, les clés pour comprendre ce roman se manifestent dès le début de la présentation du 1er et du 2ème chapitres où « le lecteur trouve déjà le sujet, le lien et même le côté charnel de ce rapport à l’angoisse, à la mort et au fait d’émerger ». Mais malgré cela, l’animatrice persiste à en vouloir savoir plus, intercalant questions, constatations, lecture d'extraits et analyses, rendant ainsi le roman plus séduisant pour ceux qui ne l'ont pas encore lu et invitant l’auteur à parler de la démarche qu’il avait suivie pour écrire son œuvre dégageant «un style extraordinairement ciselé et une très grande finesse de construction», à s’exprimer sur son œuvre qui traite un sujet très délicat et émouvant.
De son côté, YAE a précisé qu’il s’agit d’un roman qu’il avait envie d’écrire depuis des années, et que lorsqu'il a traité le sujet du vide, son objectif était de soulever des questions sur ce thème tout en précisant que le fait d’inventer est l’essence même de l’écriture. Ce sont les poètes et les écrivains qui ont créé ce qu’on appelle aujourd’hui le virtuel, et c’est justement ce qu’il a fait à maintes reprises dans le roman et notamment en évoquant l’histoire de son père et en abordant l’attentat du 11 septembre. Et d’ajouter que la mort n’a pas que des inconvénients, mais elle a également des avantages. D’une part, le défunt ne vieillit plus et de l’autre, il est épargné des sentiments de douleur dus aux tristes événements qui surviennent après son décès.
Par ailleurs, l'auteur, en réponse à une question de "Libé" concernant sa réaction vis-à-vis de l'adaptation de son roman "Amour nomade" en darija par le théâtre nomade en septembre dernier, a précisé qu'il ne l'avait pas encore vu car il se trouvait à l’étranger au moment de sa présentation. Il a souligné qu'il connaissait très bien Mohammed Hassouni, l'artiste qui l'a mis en scène, puisque ce dernier a déjà travaillé deux fois ses textes. Il s’agit de son livre en darija "Tqarqib Ennab" et d’un autre réalisé pour un festival à Paris.
Il a indiqué que Hassouni était un comédien et un metteur en scène professionnel ayant une expérience d’une vingtaine d’années dans le théâtre de rue en Allemagne. Et d’ajouter que malgré le fait qu’il avait lui-même un «œil artistique», il n’a jamais interféré dans la mise en scène, précisant qu’il se contentait uniquement de répondre aux questions que lui posait Hassouni sur ses textes.
Cette soirée culturelle était également l’occasion de dévoiler les projets d’avenir de l’auteur qui a annoncé la publication prochaine de son roman "Même pas mort" en langue arabe, en ajoutant qu’il y avait un autre roman en cours d’élaboration.
Après un échange avec l’écrivain sur son roman édité chez le Fennec en 2017, une séance de signature/dédicace a été organisée marquant la clôture de cette rencontre.