
-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
En 2015, le Centre Pompidou, à Paris, avait acquis une de ses œuvres. ''C’est dire si, à 42 ans, l’artiste marocain a fait du chemin, sans oublier d’où il vient'', écrit le journal dans ce portrait signé Roxana Azimi sous le titre ''Art contemporain : Younès Rahmoun, la foi et la forme''. Gamin, tout le fascine, le paysage comme l’architecture de son foyer. Et plus encore les artisans qu’il croise chaque jour, les devantures des pâtisseries et les étals des maraîchères. «La transformation de la matière brute en une forme harmonieuse, précise, me captivait, comme la manière d’agencer les fruits et les gâteaux, confie-t-il au journal. Après un baccalauréat arts plastiques à Tanger, il s’inscrit à l’Institut des Beaux-Arts de Tétouan où il déchante : La virtuosité technique l’ennuie, tout autant que la quête d’un style.
En dernière année, il fait toutefois une rencontre marquante, celle de Jean-Louis Froment, fondateur du CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux. Ce dernier le présente, avec deux autres étudiants, dans l’exposition «Objets désorientés» qui se tient en 1999 au Musée des arts décoratifs de Paris et à la Villa des arts de Casablanca.
Fidèle à ses racines, le Marocain s’inspire aussi bien de la spiritualité musulmane que de l’artisanat de Tétouan, sa ville natale, affirme le journal, soulignant que si certains artistes en quête de carrière perdent âme et bagages, ce n'est pas le cas de Younès Rahmoun qui trouve dans la spiritualité des clés pour comprendre le monde. ''Juxtaposition, superposition, accumulation et répétition forment aujourd’hui l’armature d’une œuvre régie par la numérologie : cinq piliers de l’islam, 99 noms de Dieu en arabe, 77 branches de la foi… Les formes sont simples, cônes et coupoles inspirées des architectures musulmanes''. ''Enfant, Younès Rahmoun s’est rêvé grand voyageur, façon Sinbad ou Ibn Battuta.
Il n’a pas pour autant la tentation de l’exil'', affirme le journal, ajoutant que c'est à Tétouan, dans une maison traditionnelle de la médina avec vue sur la caserne militaire, que Younès Rahmoun se ressource toujours. C’est là qu’il a cofondé la résidence d’artistes Trankat en 2013. «Le paradis est à portée de main, dit-il. Chez moi, dans ma ville, dans mon quartier». La sagesse, comme la valeur, n’attend pas le nombre des années.