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Je fais beaucoup de choses que la plupart de mes collègues ne feront pas": ça réussit à la chanteuse nigériane Yemi Alade, adoubée par Beyoncé et suivie par 18 millions d'abonnés sur Instagram. Comme quoi, par exemple ? "Garder parfois mes cheveux naturels, me présenter parfois sans maquillage", sourit l'artiste, rencontrée à Paris par l'AFP.
Sa musique se démarque en brassant toutes ses influences, sans frontières: R'n'B made in USA, dancehall jamaïcain, rumba congolaise, afrobeat nigérian, etc. Pour donner une afropop tout terrain.
Les langues, d'Afrique ou d'ailleurs, s'y frôlent dans un beau ballet entre yoruba, igbo, swahili, anglais et français.
La chanteuse, dans sa trentaine, a aussi le chic pour choisir des titres d'albums qui deviennent ses surnoms, comme "Mama Africa", son deuxième opus en 2016. Nouveau sobriquet en vue avec "Rebel Queen" ("Reine Rebelle"), qui sort vendredi.
Cet album contient des collaborations avec Ziggy Marley, fils de Bob (sur le morceau "Peace and love"), ou encore Angélique Kidjo (sur le titre "African woman"), invitée régulière de ses disques. Yemi Alade est dithyrambique au sujet de cette dernière: "C'est un modèle, j'aime tout ce qu'elle a à offrir, elle est phénoménale".
L'autre grande référence qu'elle a croisée, c'est Beyoncé, pour une participation au titre de l'Américaine "My power" en 2019. C'est "Queen B" qui l'a contactée. "Mon équipe a reçu un mail, ils pensaient qu'il s'agissait d'une arnaque. Mais, quand ils m'ont montré l'email, j'ai reconnu le nom de sa société, j'ai dit +Répondez !+", raconte-t-elle.
Elle a finalement rencontré la star à Londres. "C'était un rêve devenu réalité et un grand honneur. Je suis d'autant plus fière que c'était sa lettre d'amour à l'Afrique, un rappel à ses racines".
Plus largement, Beyoncé et toutes les figures de la nouvelle pop aux Etats-Unis lorgnent un jour ou l'autre sur les musiques qui viennent de ce continent.
"Les projecteurs sont braqués sur l'Afrique, en particulier sur l'afrobeat et l'amapiano", courant musical né en Afrique du Sud, acquiesce Yemi Alade.
"Le Nigeria a quelque chose de spécial: dans les années 70, il y avait l'afrobeat de Fela Kuti, aujourd'hui, on parle beaucoup de Burna Boy et de Wizkid", ajoute-t-elle.
On a souvent décrit l'artiste comme la fille d'à côté, celle qu'on ne regarde pas dans la rue mais qui est transfigurée sur scène. "Je suis comme cet homme, dans son bureau avec ses lunettes, qu'on ne voit pas et, tout d'un coup, il devient Superman. Sur scène, je suis en feu et, dès que j'en ai fini avec la scène, je redeviens moi-même".
Le jour de l'interview avec l'AFP, elle porte d'ailleurs des lunettes et une tenue sage - chemise blanche, tailleur noir -, loin de la robe exubérante de sa prestation à la cérémonie d'ouverture de la dernière Coupe d'Afrique des nations de football.
Issue d'une famille de sept enfants, trimbalée aux quatre coins du Nigeria au gré des mutations de son père policier, elle n'était pas programmée pour devenir une star.
"Enfant, je faisais partie d'une chorale, puis j'ai rejoint un groupe de filles. Nous nous amusions, c'est tout. Rien de vraiment sérieux. A l'université aussi mais, honnêtement, je ne voulais pas devenir artiste".
Un jour, un ami l'inscrit à un concours de chant. "Je n'avais rien à faire, alors j'y suis allée. A la minute où j'ai gagné, une ampoule s'est allumée dans ma tête: +Tu peux en faire une carrière+".
"Je dis toujours que la musique m'a choisie", conclut Yemi Alade. Sa tournée passe notamment par le Zenith de Paris le 21 septembre.
Sa musique se démarque en brassant toutes ses influences, sans frontières: R'n'B made in USA, dancehall jamaïcain, rumba congolaise, afrobeat nigérian, etc. Pour donner une afropop tout terrain.
Les langues, d'Afrique ou d'ailleurs, s'y frôlent dans un beau ballet entre yoruba, igbo, swahili, anglais et français.
La chanteuse, dans sa trentaine, a aussi le chic pour choisir des titres d'albums qui deviennent ses surnoms, comme "Mama Africa", son deuxième opus en 2016. Nouveau sobriquet en vue avec "Rebel Queen" ("Reine Rebelle"), qui sort vendredi.
Cet album contient des collaborations avec Ziggy Marley, fils de Bob (sur le morceau "Peace and love"), ou encore Angélique Kidjo (sur le titre "African woman"), invitée régulière de ses disques. Yemi Alade est dithyrambique au sujet de cette dernière: "C'est un modèle, j'aime tout ce qu'elle a à offrir, elle est phénoménale".
L'autre grande référence qu'elle a croisée, c'est Beyoncé, pour une participation au titre de l'Américaine "My power" en 2019. C'est "Queen B" qui l'a contactée. "Mon équipe a reçu un mail, ils pensaient qu'il s'agissait d'une arnaque. Mais, quand ils m'ont montré l'email, j'ai reconnu le nom de sa société, j'ai dit +Répondez !+", raconte-t-elle.
Elle a finalement rencontré la star à Londres. "C'était un rêve devenu réalité et un grand honneur. Je suis d'autant plus fière que c'était sa lettre d'amour à l'Afrique, un rappel à ses racines".
Plus largement, Beyoncé et toutes les figures de la nouvelle pop aux Etats-Unis lorgnent un jour ou l'autre sur les musiques qui viennent de ce continent.
"Les projecteurs sont braqués sur l'Afrique, en particulier sur l'afrobeat et l'amapiano", courant musical né en Afrique du Sud, acquiesce Yemi Alade.
"Le Nigeria a quelque chose de spécial: dans les années 70, il y avait l'afrobeat de Fela Kuti, aujourd'hui, on parle beaucoup de Burna Boy et de Wizkid", ajoute-t-elle.
On a souvent décrit l'artiste comme la fille d'à côté, celle qu'on ne regarde pas dans la rue mais qui est transfigurée sur scène. "Je suis comme cet homme, dans son bureau avec ses lunettes, qu'on ne voit pas et, tout d'un coup, il devient Superman. Sur scène, je suis en feu et, dès que j'en ai fini avec la scène, je redeviens moi-même".
Le jour de l'interview avec l'AFP, elle porte d'ailleurs des lunettes et une tenue sage - chemise blanche, tailleur noir -, loin de la robe exubérante de sa prestation à la cérémonie d'ouverture de la dernière Coupe d'Afrique des nations de football.
Issue d'une famille de sept enfants, trimbalée aux quatre coins du Nigeria au gré des mutations de son père policier, elle n'était pas programmée pour devenir une star.
"Enfant, je faisais partie d'une chorale, puis j'ai rejoint un groupe de filles. Nous nous amusions, c'est tout. Rien de vraiment sérieux. A l'université aussi mais, honnêtement, je ne voulais pas devenir artiste".
Un jour, un ami l'inscrit à un concours de chant. "Je n'avais rien à faire, alors j'y suis allée. A la minute où j'ai gagné, une ampoule s'est allumée dans ma tête: +Tu peux en faire une carrière+".
"Je dis toujours que la musique m'a choisie", conclut Yemi Alade. Sa tournée passe notamment par le Zenith de Paris le 21 septembre.