En vertu de cet accord, le président yéménite Ali Abdallah Saleh renoncerait au pouvoir au profit de son second Abd Rabbo Mansour Hadi qui bénéficie de la confiance de l’opposition. Abd Rabbo Mansour Hadi sera à la tête du Yémen pour une période transitoire de quelques mois, le temps de préparer des élections générales et présidentielles.
Si les leaders de l’opposition semblent accepter l’accord signé à Ryad, les jeunes Yéménites par contre ne sont pas du même avis, et demandent le départ immédiat du président, de toute son équipe et ses proches.
Les jeunes indignés yéménites qui ont été à l’origine du soulèvement populaire dans le pays ne font pas confiance au président Saleh même s’il a annoncé qu’il renonçait au pouvoir. Ils ont été échaudés par les promesses jamais tenues de celui-ci de quitter le pouvoir. Il est connu pour être versatile !
Donc pour eux, tant que le président Abdallah Saleh continuera à être présent sur la scène politique du pays, il est capable de faire un come-back, sinon imposer les siens, notamment son fils pour prendre le pouvoir.
Est-ce un marché de dupes ?
C’est un fait, tout le monde dans la région, notamment l’Arabie Saoudite, avait hâte de voir la crise yéménite prendre fin sachant que ce pays présente plusieurs enjeux et surtout qu’il y a risque de sécession du Sud sans oublier les incursions d’Al Qaïda.
Le Yémen est aujourd’hui à la croisée des chemins. L’avenir reste un grand point d’interrogation.