Yassine Benyaz : Un guitariste à part entière

Samedi 5 Décembre 2009

Tout le monde connaît Houcine Benyaz mais peu nombreux sont ceux qui connaissent son fils Yassine. Yassine Benyaz n’a pas opté pour la comédie comme son père mais plutôt pour la musique. Du haut de ses vingt-sept ans, il traîne déjà derrière lui une bonne petite carrière musicale. Entre l’époque où il ponctuait les sketches de son père de musique au clavier et au luth et aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et bien qu’il soit un ancien du conservatoire de Casablanca, c’est aux Etats-Unis qu’il regagne à l’âge de 17 ans, qu’il va enfin donner le ton à son talent bien qu’il soit parti au pays de l’Oncle Sam pour faire des études. Mais, comme dit le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop ».
Le naturel chez Yassine, c’était la guitare et rien d’autre. Lors de la première édition du Festival Casa Music, il a étonné par sa virtuosité et sa voix suave.
C’est aux Etats-Unis qu’il tombe amoureux de la guitare. Mais pour s’en procurer une, il a fallu qu’il relève un défi lancé par un guitariste qui jouait dans un groupe avec son frère et qui avait posé comme condition pour intégrer cette formation, l’apprentissage d’un certain nombre de succès, notamment trois grands titres du grand guitariste Stevie Ray Vaughan. Ce fut fait après un travail acharné, et du coup il a intégré de plain-pied le monde magique des sonorités de la guitare.
A force de s’entraîner et de travailler, Yassine est devenu lui aussi un virtuose de la guitare et devient le plus jeune membre d’une formation composée de 14 musiciens. Il joue pour Ike Turner, le producteur et ex-mari de Tina Turner et accompagne le grand Carlos Santana.
Après cette riche expérience, il retourne au bercail et après une période d’observation, il se lance dans une carrière en solo et enregistre un premier titre en anglais du nom de « Faling ».
Et comme il est devenu imbu des rythmes latins et de la musique noire d’une façon générale, après son séjour américain, il opte pour un style qui allie en quelque sorte le blues, le jazz et le reggae dans un genre qu’on appelle aujourd’hui World Music.
Yassine n’est pas un aliéné et aime beaucoup la musique populaire marocaine. Il aime aussi la bonne humeur et l’humour et lorsqu’il joue un air de chaâbi, c’est toujours avec des clins d’œil d’humour et de bonne ambiance. D’ailleurs, il prépare un single en duo qui a pour nom « Nebghik » ; c’est dire que même en étant capable d’interpréter les morceaux les plus difficiles de jazz et d’autres styles, il reste fortement ancré à sa société, son pays et sa culture. N’est-ce pas là le gage de la réussite. ?       

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