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Après différents spectacles de troupes folkloriques populaires, comme Hit Hyayna et Iârrimen N’ayt Warayn, Les baroudeurs de Ghyata, c’était au tour de l’artiste engagé Abdelfettah de monter sur scène, emmenant les quelques milliers de personnes, venues assister à cette soirée, dans les dédales d’une musique raffinée, une voix magnifique et un verbe subtil. «Dini Ya khatri» et «lmajrouh» ainsi que d’autres chansons puisées dans le répertoire du chanteur libanais Marcel Khalifé, comme «Jawaz Assafar» que le public a chantée en chœur, ont distillé une douce chaleur dans les gradins du stade municipal, qui abritait les spectacles. «Nous ne pouvons se passer de ce genre de musique, car elle constitue le socle d’une culture qui s’intéresse aux petites gens vivotant dans un monde souvent difficile et impitoyable, et l’engagement s’érige ainsi en nécessité impérieuse pour chanter un quotidien plutôt monotone», confie Khalil Boujediane, responsable de l’Association «Adrar pour le développement et l’environnement » qui organise cette manifestation.
L’enchaînement a été des plus beaux. Yassin Jebli, ou tout simplement Yann-Sin, comme ses fans aiment l’appeler, est venu injecter une dose de plus à l’ambiance prévalant dans les lieux. Le temps des jeunes est bien venu : les cris scandés de partout et des pancartes d’amour brandies au sein du public. Et le jeune professionnel, issu des expériences de «Studio 2M» et «The voice» de France a donné libre cours à sa créativité. Avec une voix mêlant, avec maîtrise, un registre vocal et un mouvement de papillon sur la scène, Yassin a su mettre debout tout le public. Du raï pour commencer et l’un de ses derniers tubes «Nta mkhtalef», du chaabi, mais aussi des covers de chansons américaines connues ont été de la partie. D’un ton à l’autre, d’un répertoire à l’autre et d’une langue à une autre… Yann-Sin est resté égal à lui-même. Et en face, une liesse incommensurable. «J’ai promis de venir à Tahla, il y a deux ans, maintenant, me voilà parmi vous, je n’en suis que ravi et je reviendrai souvent Inchallah», avoue le fils de Tan Tan qui a émerveillé, il y a deux ans déjà, tout le jury de «The voice», en interprétant les tubes du légendaire JJ Goldman.
Quittant la scène, Yassin a cédé la place aux jeunes artistes en herbe, qui cherchent leur voie, dans des styles différents, mariant danse et chants et se réclamant souvent des nouvelles tendances du rap. Une ambiance de joie et d’allégresse. Le public, quant à lui, est parti très satisfait, en se donnant rendez-vous pour la troisième édition d’Idurar 2018.
Il est à noter que le jeune réalisateur Imad Badi s’est vu décerner le grand prix du festival pour son court-métrage « Jour de pluie ». Président du jury, Bilal Marmid, journaliste et critique de cinéma, a annoncé le résultat de cette compétition, à laquelle avaient pris part cinq autres courts-métrages. Marmid qui avait à ses côtés la metteur en scène Asmae Houri, le compositeur Rachid Bromi, le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi et le réalisateur Aziz Khoidir, a également annoncé une mention du jury en faveur de la jeune réalisatrice Nora Azeroual Tafat, pour son court-métrage «Akhnif Anberbach».
Outre le volet compétition, Idurar a été marqué cette année par l’organisation, trois jours durant, d’une université d’automne dédiée à une vingtaine de jeunes cinéphiles, autour des «techniques de tournage d’un court-métrage», et dont l’animation était assurée par le réalisateur Mourad Khellou.