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“La Tunisie est le premier pays exportateur de jihadistes, j’aurais préféré qu’on soit reconnu pour autre chose”, a concédé Mohamed Ben Attia, le réalisateur tunisien, auprès de l’AFP : “Mais je n’ai pas voulu faire un exposé sur les raisons des départs en Syrie, je n’en ai ni les compétences, ni les moyens”. Retenu au Festival de Cannes dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, “Weldi” (“Mon cher enfant”) se focalise sur Riadh (Mohamed Drif), le père de Sami, parti pour la Syrie à deux jours du bac. Sami dont on apprendra, dans une vidéo muette envoyée à ses parents, qu’il a trouvé une femme et a eu un enfant. Puis qu’il se fera exploser dans un attentat-suicide.
Mais le but du film n’est pas de dénoncer les actes du fils, ni de comprendre comment il s’est radicalisé. Seul un message que le père ne lui enverra finalement pas sur les réseaux sociaux permet de comprendre qu’il considère les jihadistes comme des “monstres”. Prix du meilleur premier film au festival de Berlin 2016, avec “Hedi, un vent de liberté”, une histoire d’amour et d’émancipation au lendemain de la révolution tunisienne de 2011, Mohamed Ben Attia s’interroge à travers son deuxième long métrage sur ce “malaise commun” qui fait que des Tunisiens comme des Suisses, des Canadiens comme des Français, décident de partir.
La famille de Sami est banale, voire universelle. “Ils pourraient vivre à Paris ou ailleurs dans le monde, ce serait pareil”, explique le réalisateur. “Il y a une sorte de misère, pas seulement spirituelle, mais affective au sens général, pas tant que ça une soif d’idéologie mais une volonté de rompre avec ce mode de vie, (...) avec toutes ces valeurs qu’on nous vante”, avance le réalisateur tunisien, en montrant par exemple Riadh et Sami errant entre les rayons d’un hypermarché.