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Cet accord, annoncé samedi soir par les deux hommes après deux jours de discussions à Kaboul, assurerait la présence d’un contingent américain en Afghanistan après 2014.
Il satisfait l’une des principales exigences de Washington en maintenant les militaires américains en Afghanistan sous la responsabilité légale des Etats-Unis, ce qui leur garantirait l’immunité vis-à-vis de la loi afghane. Ce sera désormais à la Loya Jirga, l’assemblée des anciens et des chefs tribaux, de valider ou non ce pacte bilatéral.
Les Etats-Unis souhaitent qu’un accord, qui doit déterminer les effectifs du contingent américain appelé à rester sur place après 2014, soit conclu avant le 31 octobre. Pour le président afghan, en revanche, rien n’empêche d’attendre l’issue de l’élection présidentielle d’avril prochain.
Faute d’accord bilatéral sur la sécurité (BSA), Washington menace de choisir l’”option zéro”, c’est-à-dire rapatrier l’intégralité de son corps expéditionnaire à la fin de l’année prochaine.
Un haut responsable de l’administration américaine a indiqué que les deux parties étaient tombées d’accord sur la formulation d’un accord couvrant la question de l’immunité et que ce dernier pouvait être “présenté à la Loya Jirga pour qu’elle l’examine”.
Hamid Karzaï a renvoyé de son côté à la décision de la Loya Jirga. “La question de la juridiction dépasse l’autorité du gouvernement afghan et ce n’est que le peuple afghan qui décidera via deux mécanismes”, a-t-il dit en référence à l’assemblée tribale et au parlement.
Hamid Karzaï a ajouté que les principales divergences sur la question de la souveraineté afghane avaient été aplanies, notamment à propos des opérations antiterroristes que les Américains souhaitent toujours mener à leur guise sur le sol afghan, et que le président afghan condamne de longue date.
Les autorités afghanes préfèreraient les effectuer elles-mêmes sur la base d’informations fournies par Washington.
Hamid Karzaï a déclaré que l’enlèvement récent en territoire afghan par les Etats-Unis d’un haut responsable opérationnel des taliban pakistanais, Latif Mehsud, était le genre d’action que Kaboul souhaitait éviter.
John Kerry a toutefois évacué la polémique, parlant d’un malentendu. “Nous avons suivi les procédures normales (...). Nous avons fait ce que nous sommes supposés faire”, a-t-il dit. Au département d’Etat, on relève que John Kerry n’avait pas l’ambition de boucler les discussions sur un pacte de sécurité bilatéral lors de cette visite à Kaboul mais que Washington souhaitait accélérer les négociations, redoutant que la campagne en vue de la présidentielle d’avril 2014 ne freine la conclusion d’un accord.