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Dès ses 20 ans, il apparaissait comme un petit ambitieux insolent, refusant de se taire contre l’intolérance et l’arbitraire”, explique à l’AFP Georges-Marc Benamou, qui cosigne le scénario avec le réalisateur Alain Tasma. “C’est un personnage extrêmement moderne, extravagant, toujours en colère, courageux dans chacun de ses combats contre l’intolérance et le fanatisme religieux. Pas à pas, il est devenu Voltaire. On a fait de sa jeunesse méconnue un film de cape et d’épée, mais aussi du combat d’idées”, ajoute l’écrivain. Celui-ci prépare par ailleurs une grande histoire de la Guerre d’Algérie, mais aussi une adaptation pour la télévision de “La Peste” d’Albert Camus dont il vient d’acquérir les droits. “Voltaire est le Coluche des Lumières, un provocateur qui a enfoncé tous les blocages de l’époque. Il a été féministe avant l’heure, l’inventeur de la liberté, construisant tous les éléments qui vont faire la Révolution française”, souligne encore M. Benamou, passionné par “le plus turbulent des philosophes”.
Tournée au château de Chantilly (Oise) avec les contraintes des gestes barrière, la saga des “Aventures du jeune Voltaire”, fresque moderne à la dramaturgie haletante, comprend quatre épisodes diffusés deux par deux, offrant des reconstitutions très réussies et servie par un casting efficace. Thomas Solivérès, révélé au théâtre en 2012 au côté de Line Renaud dans la pièce “Harold et Maud”, fait merveille dans le rôle de l’espiègle et attachant jeune Voltaire, plein de fougue. Thibault de Montalembert, l’agent-star de la série “Dix pour cent”, livre une belle partition dans le personnage du duc d’Orléans. Hippolyte Girardot campe le duc de Sully et Valérie Bonneton est la marquise de Bernières. Alors que son père veut en faire un notaire, le futur Voltaire préfère devenir poète et rompre les liens familiaux pour y parvenir. “S’il faut prendre ce risque pour connaître la gloire, j’en accepte les maux, les peines, les déboires. Mais de ma poésie la secrète alchimie me conduira sûrement à l’Académie”. “Lesséries d’époque peuvent faire peur à certains, mais ce n’est pas un cours d’histoire. C’est le parcours d’un impertinent, moderne et audacieux”, confie Thomas Solivérès. “Je ne pouvais pas passer à côté de ce rôle!”