
Selon les médias officiels soudanais, le président Morsi, issu des Frères musulmans, doit s’entretenir avec son homologue Omar el-Béchir, également islamiste, avec des dirigeants de partis politiques et des membres de la communauté égyptienne.
Les deux dirigeants avaient eu des entretiens au Caire en septembre dernier, à l’occasion de la première visite en Egypte du président soudanais depuis l’élection de l’islamiste Mohamed Morsi en juin, plus d’un an après la chute du régime de Hosni Moubarak renversé par une révolte populaire en 2011.
Au cours de cette visite, les derniers entretiens sur «certaines questions déjà abordées» lors d’une rencontre des deux présidents au Caire en septembre auront lieu. Les discussions avaient porté sur les liens commerciaux, les transports, les investissements, et le pacte des «quatre libertés», donnant aux citoyens des deux pays la liberté de mouvement et d’entreprendre dans le pays voisin.
Le Soudan est un important partenaire de l’Egypte sur les plans agricoles et des ressources hydriques, en particulier en ce qui concerne le partage des eaux du Nil.
Il y a deux ans, l’ancien Premier ministre égyptien Essam Charaf avait déclaré que l’Egypte était le troisième investisseur au Soudan, avec des investissements d’une valeur de 5,4 milliards de dollars.
En outre, un contentieux demeure irrésolu entre les deux pays: le triangle de Halaïb, situé au nord de la frontière sur la mer Rouge, est administré par l’Egypte, mais le Soudan le revendique également.
Le président Béchir fait l’objet de mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide» au Darfour, région de l’ouest soudanais en proie à la guerre depuis 10 ans.
Le Soudan est soumis à des sanctions commerciales américaines depuis 1997, Washington accusant Khartoum de soutenir le terrorisme, de chercher à déstabiliser les Etats voisins et de violer les droits de l’Homme.