"Le gouvernement syrien va signer cet après-midi le protocole" de protection des civils, a précisé ce diplomate sous le couvert de l'anonymat, ajoutant que le document serait ratifié par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Maqdad.
Des responsables de la Ligue arabe se sont refusés à tout commentaire sur ces informations.
Dimanche, le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef ben Alaoui, membre du comité ministériel chargé de mettre en oeuvre ce plan arabe, avait indiqué que la Syrie pourrait signer "dans les 24 heures" le protocole.
Le chef du comité arabe sur la Syrie, le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem Al-Thani, a pour sa part indiqué avoir "reçu des informations selon lesquelles il (le président syrien Bachar al-Assad) allait signer" le texte organisant l'envoi d'observateurs.
Cheikh Hamad avait déclaré samedi que la Ligue arabe envisageait de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie, en raison du refus par Damas du plan de sortie de crise arabe. Ce plan prévoit la libération des détenus arrêtés depuis le début du soulèvement, le départ des forces armées des villes et l'ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étrangère.
Le protocole a fait l'objet de plusieurs ultimatums de l'organisation panarabe, qui a adopté le 27 novembre des mesures à l'encontre de Damas pour son refus de le signer, dont certaines sanctions économiques sont entrées en vigueur.
Mais l'Irak, qui s'est déjà démarqué de certaines sanctions, a proposé dimanche une nouvelle initiative.
"Nous avons eu dimanche des discussions très positives avec le secrétaire général de la Ligue arabe, qui a soutenu notre initiative complémentaire à celle de la Ligue arabe pour trouver une solution entre Syriens", a déclaré à l'AFP le conseiller irakien pour la sécurité nationale, Falah al-Fayyad.
"Notre prochaine étape est de lancer notre initiative et cette tâche reviendra à notre ministre des Affaires étrangères, qui en dévoilera très bientôt les détails (...) à la Ligue arabe et aux parties syriennes", a-t-il ajouté.
Les affrontements ont fait rage dimanche entre soldats et déserteurs dans le centre et le nord-ouest du pays, où au moins quinze civils et six soldats ont trouvé la mort, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).