Vernissage à Rabat de l'exposition collective "Tamghart" , une célébration de la vie


Libé
Vendredi 5 Novembre 2021

Le vernissage de l'exposition collective "Tamghart" (Femme en Amazigh), organisée par la Fondation Al Mada, a eu lieu jeudi à la Villa des arts de Rabat, dans l'optique de célébrer la vie à travers un florilège de matières, de formes et de couleurs, dans un contexte pandémique peu clément.

Cette exposition métisse et universelle, qui va durer jusqu'à fin décembre, plonge le visiteur dans l'univers personnel de trois artistes-plasticiennes aux expressions spontanées : Monia Abdelali, Rim Laâbi et Farah Chaoui. Si ces femmes sont singulières dans la manière d’aborder leurs créations, l'approche humaine est la même pour combattre "l'immense cacophonie du siècle, la tristesse et l'absence de sens".

Comme bagages, elle affectionne des couleurs, des supports divers, de la matière, de l'humour pour anéantir le pathétique, une réflexion pour sortir de la régression humaine, de l'autodérision pour inventer un monde meilleur.

"Tamghart témoigne de tout le métissage qu'annonce cette exposition, inspirée de la mémoire marocaine dans son pluralisme séculaire et, parallèlement, imbibée de la modernité en marche dans le monde", confie Rim Laâbi, qui propose deux installations faisant étalage d'une trentaine d’œuvres sur papier.

"Nous vivons dans un écosystème de plus en plus précaire et nous voulions exposer des œuvres drôles, un peu fantastiques, mais aussi avec un esprit critique et ouvert sur le monde, un regard lucide et conscient de la réalité dans laquelle nous évoluons aujourd'hui à l'instar de cette tragédie qu'est la Covid, et puis malgré tout nous célébrons la vie, nous lui disons oui pour avancer ensemble et l'accepter, l'accueillir et continuer à vivre malgré tout", explique-t-elle à la MAP.


Bouillon de culture

Salon du livre
 
L'édition 2022 du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) se tiendra exceptionnellement à Rabat, a annoncé, jeudi à Rabat, le ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.

Lors de la présentation du budget sectoriel pour 2022 de son département devant la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que la délocalisation du Salon de Casablanca vers Rabat, s’explique par le fait que cette dernière sera l'année prochaine la capitale de la culture africaine et abritera, en effet, un ensemble d'activités dont le SIEL.

D'autant que l'espace, d'habitude dédié à l'organisation du SIEL à Casablanca, est actuellement exploité comme hôpital de campagne pour accueillir les patients atteints de la covid-19 et ne sera donc pas disponible pour accueillir le Salon, suspendu depuis deux ans à cause de la pandémie, a-t-il ajouté.

M. Bensaid a ensuite fait savoir que le projet de loi de finance 2022 a alloué un budget d'environ 12 millions DH au SIEL, soulignant que ce montant est "insuffisant" et que le ministère planchera à mobiliser des ressources supplémentaires pour le financement de cet événement.
 
Moussem
 
Le vernissage de l'exposition "Vertical-In" de l'artiste maroco-espagnol, Khalid El Bekay, a eu lieu, mercredi soir à la galerie du Centre Hassan II des rencontres internationales d'Assilah, l'occasion de célébrer les cannes de bambou.

Cette 2è exposition individuelle de Khalid El Bekay, dans le cadre du Moussem culturel international d'Assilah, donne à voir les dernières oeuvres créées par ce talentueux artiste-peintre, qui sont inspirées par son dialogue avec le bambou, avec une prédominance de lignes verticales et de couleurs vives et pétillantes (jaune, vert et bleu).

Dans ses oeuvres, M. El Bekay a utilisé différentes techniques sur papier, tissu et bois, et employé de l'encre de Chine pour créer les tiges et les feuilles de bambou, ainsi que pour décorer les toiles avec des mots en plusieurs langues, invitant les visiteurs à une exploration de la beauté des formes et à une véritable immersion dans un univers empreint de magie et de charme.

"Dans certaines de ces toiles, j'ai utilisé la couleur bleue un peu plus que d'habitude", a déclaré à la MAP, M. El Bekay, expliquant que cette couleur fait référence à la belle ville d'Assilah et à son désir de renouer contact avec elle, environ 15 ans après sa première exposition.

"Il y a certainement une différence entre ma première exposition en 2007 et celle-ci", a-t-il ajouté, notant que les œuvres présentées dans cette exposition sont inspirées de son expérience en Chine et de son dialogue avec le bambou.

Le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, organisatrice de l’événement, Mohamed Benaissa, cité dans le catalogue de l'exposition, a souligné que les créations de cet artiste confirment sa vision entrelacée entre les souvenirs d'enfance et la fascination pour le destin, ce qui explique la composition de ses oeuvres et la force inhérente à leurs couleurs et interactions.


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