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Comme un air de tango, deux pas en avant, trois autres en arrière. Construit en flash-backs et en aller-retour, ce premier roman s’ouvre sur un bal à l’ambassade de France à Alger, en avril 1970. Rose, “la plus douée, la plus gracieuse” des jeunes femmes présentes, danse avec bonheur sur la piste. Contrairement à Louis, dont on apprendra, peu après, qu’il est son mari. Côté face, la vie avance, belle et fragile comme ces fleurs qui donnent leurs noms à plusieurs des héroïnes féminines. Côté pile, une fêlure s'étend, qui se fera cassure. Le décor est planté, le roman va et vient entre 1958, en pleine guerre d’Algérie, et 1998, un soir de finale de coupe du Monde qui fit hurler de joie une France en liesse.
Louis et Rose incarnent un couple typique des années 60. Après avoir été envoyé comme soldat en Algérie pendant la guerre, il gagne bien sa vie dans le pétrole. Il est donc resté, à ce titre, dans le pays où il a combattu (qu'il a combattu ?), pour exploiter les ressources en énergie, pour le compte d'une grande firme pétrolière. En compagnie d'autres expatriées à qui le désert sert de prison, son épouse au foyer s'ennuie, et s'occupe de sa fille unique, Iris -encore un nom de fleur. Rose peine à comprendre cet homme qui crie la nuit, et semble étouffer un cauchemar récurrent. Lui cache ses failles, et peut-être davantage. L’intrigue avance, implacable, et se dénouera sur un coup de tonnerre. Ne dévoilons pas tout tant la construction de ce roman est finement tissée, tout en suspense et progression.