Le long métrage "Une urgence ordinaire" de Mohcine Besri, projeté jeudi soir dans le cadre de la compétition officielle de la 20-ème édition du Festival national du film de Tanger (FNFT) qui se déroule du 1er au 9 mars, est un miroir reflétant les différents maux sociaux. Ce film de 85 minute relate l'histoire du couple Driss le pêcheur et son épouse Zahra qui se rend à Casablanca pour faire admettre leur jeune fils, souffrant d'un grave problème cérébral, dans un hôpital public. Incapable de se procurer les fonds nécessaires à l'opération de leur petit, le couple tombe dans le désespoir. Pour sauver la vie de Ayoub, son oncle Houcine décide de leur donner l'argent qu'il va recevoir d'un couple suisse venant adopter son futur enfant... Chroniquement déprimé, Ali saute d'un pont, mais survit à cette tentative de suicide. Il est conduit en urgence dans le même établissement. Le destin des deux patients est entre les mains de Tariq, un médecin consciencieux et surmené, qui a abandonné une carrière prometteuse au Canada pour venir en aide à ses compatriotes. Utilisant le microcosme de l'hôpital comme une allégorie englobant toute la nation, Mohcine Besri se penche à travers le film 'Urgent' sur la question de la responsabilité individuelle et collective. A travers plusieurs cas sociaux, le réalisateur traite plusieurs maux de la société: la pauvreté, le chômage, le désespoir de la jeunesse, l'état l’amendable des hôpitaux et la corruption, ainsi que la déception des MRE ayant choisi de retourner à leur mère patrie.
"C'est une histoire que j'avais envie de défendre. Ce film dévoile les souffrances de différentes couches de la société. Plein d'émotion, il faut ressentir le film pour le comprendre", a souligné le cinéaste dans une déclaration à la MAP. Il a, ainsi, exprimé son immense joie de participer à ce festival dédié au film national, a-t-il indiqué, notant qu'il s'agit de sa deuxième participation à cette manifestation culturelle.