-
Faux mariage à 102 ans pour prouver qu 'il est vivant
-
De la joie à l'ouverture du premier cinéma pour personnes autistes au Venezuela
-
Au Pakistan sous les inondations, personne ne sait plus où est son village
-
Des fleurs pour l'anniversaire de Janus la plus vieille tortue à deux têtes
-
Les inondations au Pakistan emportent dots et projets de mariage
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Sénégal/Maroc: Caravane médicale multidisciplinaire au profit des couches défavorisées avec la participation d'une Ong marocaine
Les chrétiens d'Alep, rassurés "pour l'instant", préparent Noël
Des milliers de Syriens dans les rues pour fêter "la victoire de la révolution"
Une “tombe à char” gauloise exceptionnelle mise au jour dans les ArdennesAFP
Mercredi 20 Août 2014
Autres articles
Le dos courbé sur la terre argileuse de Warcq (est de la France), des archéologues remontent patiemment le temps à coups de mini-spatules pour mettre au jour la sépulture exceptionnelle d’une figure aristocratique gauloise inhumée avec son char d’apparat peu avant l’ère chrétienne. «Cela ressemble à une enquête policière, on relève des indices en protégeant au maximum la scène, et des hypothèses prennent forme petit à petit avant d’être affinées plus tard au bureau», explique à l’AFP Emilie Millet, une archéologue de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), qui dégage minutieusement à l’aide d’un instrument de dentiste un objet en métal, probablement le mors d’un cheval sacrifié en guise d’offrande funéraire selon le rite gaulois. Sous une grande tente blanche, allongés à quelques centimètres du sol sur des planches suspendues à un pont métallique, les chercheurs de l’Inrap grattent la terre ocre gorgée d’eau, révélant les secrets, enfouis depuis plus de 2.000 ans, d’une des plus exceptionnelles «tombes à char» découvertes à ce jour, de par son contenu et sa dimension hors norme de 15 m2. «La chambre funéraire était composée d’un coffrage en chêne dont le plafond s’est écroulé, ce qui ne facilite pas les recherches», regrette Bernard Roseau, le responsable des fouilles de la cellule archéologique du Conseil général des Ardennes Depuis le 3 juin, date du début des fouilles le long du tracé de la future autoroute A304 entre Charleville-Mézières et Rocroi, les squelettes de deux humains, quatre chevaux et un cochon ont été découverts au milieu d’éléments d’attelage et d’objets de décoration. «Les deux bandages en fer des roues du char en partie décoré à la feuille d’or sont apparus en premier, puis on a découvert des restes de vases, des cabochons de moyeux en bronze sertis de pâte de verre et d’autres objets en métal encore engagés dans le bois du timon», énumère l’archéologue. Au milieu de la carcasse de l’attelage, mêlée à la terre, apparaît un squelette humain orné de quelques perles en pâte de verre à hauteur du thorax et des bras. Deux des équidés ont été disposés symétriquement aux angles de la sépulture et les autres animaux inhumés près du timon. Les ossements du second humain se trouvent à l’opposé du char, en position foetale. «Les dignitaires gaulois, hommes ou femmes, étaient enterrés sur leur char funéraire en signe de prestige. Selon leur rang aristocratique, il arrivait qu’on sacrifie des animaux et, plus rarement, des serviteurs. Ici on a la totale», souligne M. Roseau. Selon lui, ce type de tombe aristocratique, notamment chez les Rèmes qui occupaient l’actuelle Champagne-Ardenne, émerge vers -700, au cours du premier âge de Fer, et s’achève avec la fin de la période gauloise, au début de notre ère. La datation préliminaire, qui situe la sépulture autour du premier siècle avant J.-C., étonne également les archéologues, habitués à découvrir des tombes à char plus anciennes. «Les perles de verre jaune opaque trouvées ici apparaissent vers la fin de l’âge de Fer, vers 130 avant notre ère», affirme Emilie Millet. «Nous recherchons encore des objets, comme des fibules ou des ceintures qui pourraient nous éclairer sur les défunts, notamment sur leur sexe qu’on a du mal à déterminer vu l’écrasement des os des bassins et des crânes», ajoute-t-elle Les fouilles devaient se poursuivre jusqu’au 4 juillet, avant un retour dans les locaux de l’Inrap pour des analyses complémentaires et des études comparées, qui donneront lieu à publication sur cette trouvaille exceptionnelle dans les deux ou trois ans. Lu 577 fois
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe |
|
||||
|