
Au moins sept véhicules ont explosé à Aziziyah et Kout, dans la province de Wassit, ainsi qu'à Nassiriyah et Bassora dans le sud du pays, faisant également 56 blessés selon les mêmes sources.
Les attaques les plus meurtrières ont visé Kout et Aziziyah. A Kout, chef lieu de la province de Wassit, une voiture piégée a explosé devant un restaurant dans une zone industrielle, faisant 7 morts et 15 blessés. Une autre voiture piégée a explosé près d'un marché et d'une mosquée chiite dans la localité d'Aziziyah, faisant 5 morts et 10 blessés.
Dans la ville portuaire de Bassora, un double attentat à la voiture piégée a tué cinq personnes, dont un artificier qui tentait de désamorcer l'une de ces voitures.
Trois autres personnes ont péri dans un attentat à Nassiriyah, une localité chiite et Mahmoudiyah, au sud de Bagdad.
Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat ces attaques mais les insurgés sunnites, dont Al-Qaïda en Irak, prennent régulièrement pour cibles les chiites, majoritaires dans le pays, et les forces de sécurité.
Lundi dernier, une vague d'attentats ayant visé principalement des forces de sécurité sunnites a fait au moins 73 victimes et plus de 250 blessés.
L'Irak connaît depuis le début de l'année un regain de violences qui va en parallèle avec la mobilisation sunnite contre le gouvernement dominé par les chiites.
Les sunnites réclament le départ du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki ainsi que la fin de la discrimination dont ils s'estiment victimes. Ils jugent notamment excessive la façon dont la justice et les forces de sécurité utilisent l'arsenal législatif antiterroriste à leur encontre.
En mai, plus de 1.000 personnes ont péri dans des attentats, selon les Nations unies. Leur représentant dans le pays, Martin Kobler, a d'ailleurs estimé que l'Irak était "prêt à exploser" et à renouer avec le conflit confessionnel des années 2006-2007.