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Abdullah Abou Rahmeh, un professeur âgé de 38 ans, a été arrêté à l’aube jeudi, dans son sommeil, par des dizaines de soldats.
Depuis 2005, des manifestants menés par Abou Rahmeh marchent chaque vendredi du village cisjordanien de Bilin jusqu’à la barrière de sécurité qui empiète sur 60% des terres du village. Leur mouvement a été salué par l’ancien président américain Jimmy Carter et l’archevêque sud-africain Desmond Tutu.
Il y a deux ans, les villageois de Naalin, non loin de Bilin, ont eux aussi commencé des marches similaires.
Régulièrement, certains manifestants jettent des pierres en direction des soldats israéliens, qui leur tirent dessus avec des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes, des balles en caoutchouc et parfois des balles réelles. Un homme de Bilin et cinq de Naalin ont été tués et des centaines d’autres blessés au fil des ans. Quelques blessés ont également été recensés dans les rangs de l’armée israélienne, dont un soldat qui a perdu un œil.
Israël considère que ces manifestations sont illégales et a notamment imposé des couvre-feux dans la zone.
L’avocate israélienne d’Abou Rahmeh, Gaby Lasky, a jugé que l’Etat hébreu cherchait à étouffer une manifestation légitime. “L’armée israélienne a décidé de réprimer les manifestations en mettant leurs dirigeants derrière les barreaux en violation totale de leur droit à manifester et à s’exprimer”, a-t-elle déclaré.
Il s’agit de la quatrième arrestation de son client en cinq ans. Israël l’a inculpé pour rupture du cessez-le-feu et trouble à l’ordre public. Il avait été libéré en attendant son procès avant sa dernière arrestation jeudi, a ajouté l’avocate.
Une fois achevé, le mur de séparation construit par l’Etat sioniste doit parcourir quelque 790 kilomètres, en s’enfonçant fréquemment en Cisjordanie. Les Palestiniens accusent l’Etat hébreu d’en profiter pour s’emparer de terres palestiniennes.
Par ailleurs, Une mosquée de Cisjordanie a été vandalisée par des colons israéliens dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de la police israélienne.
Les vandales ont détruit des livres saints dans cette mosquée du village de Yassouf tôt vendredi. Les suspects n’ont pas été arrêtés et une enquête a été ouverte, ajoute-t-on de même source. Les colons extrémistes s’en prennent aux Palestiniens et à leurs biens depuis la décision du gouvernement de geler les nouvelles constructions de colonies dans les territoires.
La Cisjordanie est contrôlée par les troupes israéliennes, avec une autonomie limitée dans certaines zones pour les Palestiniens.