-
Le PKK annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée
-
Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie/ Jean-Noël Barrot : La France répondra de manière immédiate, ferme et proportionnée
-
L'Ukraine affirme que la Russie a tiré plus de 100 drones malgré l'ultimatum sur une trêve
-
Le calme revenu à la frontière de l'Inde et du Pakistan

Certains opposants ont dénoncé Ghassan Hitto, élu chef de ce gouvernement, comme "le candidat du Qatar", et d'autres ont suspendu leur appartenance au groupe. Pour M. Majed, "l'axe saoudo-américain préférait reporter la formation du gouvernement intérimaire, et l'axe Qatar/Turquie voulait le former rapidement et aurait ainsi poussé pour choisir Hitto". La rivalité entre les riches monarchies pétrolières du Golfe et la Turquie voisine, en quête d'un rôle de puissance régionale, se traduit également sur le plan militaire. Après la réunion d'Istanbul, Ryad a laissé entendre qu'il était "mécontent du choix de Hitto, conduisant l'Armée syrienne libre (ASL) à rejeter ce choix", a indiqué à l'AFP un opposant qui a requis l'anonymat. Des combattants rebelles à Daraya dans la province de Damas racontent à l'AFP que, faute d'armes et de munitions, ils étaient sur le point de perdre la ville, assiégée par les troupes du régime depuis plus de trois mois.
Selon un spécialiste arabe, les armes envoyées par le Qatar arrivent à des groupes proches des Frères musulmans via la Turquie.
En revanche, ajoute-t-il, les Saoudiens préfèrent financer et armer les conseils militaires dirigés par des dissidents de l'armée "de crainte d'un rôle croissant des islamistes radicaux", une approche appuyée par les Etats-Unis. Les livraisons saoudiennes arrivent désormais par la frontière jordanienne.
Quant aux combattants salafistes, dont ceux du Front Al-Nosra, ils sont financés par des ONG basées notamment au Koweït, aux Emirats arabes unis, selon le spécialiste arabe de la Syrie, qui ne veut pas être cité.
La rivalité régionale se joue aussi dans les médias, notamment les télévisions Al-Jazeera du Qatar et Al-Arabiya.
Ceci jette une ombre sur l'avenir de la Syrie, qui a déjà payé un lourd tribut avec plus de 70.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés en deux ans.