-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Cet hommage, organisé à l'initiative de l'Association Confluences musicales et de la commune urbaine de Tanger, a pour but de mettre la lumière sur le rôle de ces deux grands noms dans la création d'un nouveau genre musical, fait de la fusion entre jazz, blues et rythmes gnaouis, ainsi que dans le rapprochement culturel entre le Maroc et les Etats-Unis.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Randy Weston a exprimé sa joie d'être de nouveau à Tanger, une ville dans laquelle il a vécu quelques années et qui a marqué une étape de sa carrière pour y avoir découvert la tradition de la musique gnaouie, "une musique qui va droit au cœur et qui illustre la multiculturalité du Maroc".
De son côté, le président de l'Association Confluences musicales, Omar Metioui, a souligné la richesse de l'expérience artistique de ce "musicien américain avide d'Afrique" et son compagnon de route le maâlem tangérois de gnaoua, Abdellah El Gourd.
Né le 6 avril 1926 à Brooklyn (New York), Randy Weston a suivi des cours de piano dans sa jeunesse et a été bercé dans les musiques blues, jazz et gospel. Au début des années soixante, il participe à l'"African-American Society", association visant à revendiquer la culture afro-américaine et le droit à l'émancipation du continent africain.
Sa participation au Festival de Nigeria en 1961 réveillera ses origines africaines. Autre date clef dans le parcours original de ce musicien, son séjour de six années à Tanger, à partir de 1967, et sa découverte de l'art des gnaoua grâce à son ami le maâlem Abdellah Boulkair, dit "El Gourd". Toujours à Tanger, il fonde un club de jazz "The African Rhythm Club" qui va devenir le berceau international du métissage de l'art des gnaoua avec le jazz.
Abdellah El Gourd est Né en 1947 à la Kasbah de Tanger. Depuis son jeune âge, il intègre les confréries de gnaoua, où il apprend des maîtres de Tanger. Il forme avec Randy Weston The African Rhythm Club et contribuera à la rencontre entre les musiques jazz et gnaoua. Cette fusion sera largement reprise par la suite par de nombreux groupes.
En plus de ces nombreuses collaborations avec d'autres musiciens internationaux, il crée "Dar Gnaoua" dans la médina de Tanger pour y perpétuer cet art qui, comme le jazz, puise ses racines dans la culture de l'Afrique noire.