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Selon lui, la proposition de Rabat est la “base la plus sérieuse, crédible et réaliste” pour résoudre “un conflit trop long”, dans le cadre de l’ONU. Il a également précisé que le soutien de son gouvernement représente une “position d’Etat” voire de la realpolitik puisque plusieurs puissances affichent désormais leur appui aux positions de Rabat dans le dossier du Sahara marocain.
Abdellah Rami, chercheur au Centre marocain des sciences sociales, estime que la position de Sanchez gagne du terrain puisque des membres de son parti la défendent et des personnalités politiques appartenant au Parti populaire (PP) font preuve d’une certaine compréhension à l’égard de cette position. « Mêmes les présidents de Sebta et des Iles Canaries se sont rendu compte qu’il ne s’agit en aucun cas d’une décision partisane mais plutôt d’une décision d’Etat à forte connotation stratégique », nous a-t-il indiqué. Et de préciser : « En réalité, il s’agit d’une décision qui dépasse même le président du gouvernement espagnol ainsi que son cabinet puisqu’elle est liée à l’agenda de l’UE et celui du NATO qui sont en train de gérer des défis et des enjeux géopolitiques qui dépassent les frontières européennes (dossiers du Sahel, migration, crise d’énergie, guerre en mer Noire…). Bref, on assiste à un retour en force de la géopolitique et c’est ce qui a poussé Sanchez à revoir sa position».
Qu’en est-il de l’avenir de cette décision de Sanchez? « C’est la question que se pose à juste titre le Maroc », nous a répondu Abdellah Rami. Et d’ajouter : «Il est vrai qu’en tant qu’analystes nous sommes devant une situation de fragilité. Mais, le Maroc n’exclut aucun scénario et c’est pourquoi il prend ses précautions et progresse de manière graduelle dans sa relation avec Madrid».
Notre interlocuteur soutient que Rabat est en train d’envisager tous les scénarii possibles pour parer à toute surprise et à tout éventuel revirement. La vraie bataille aujourd’hui, poursuit-il, est celle que doit mener le Maroc au niveau de l’Espagne. Rabat doit pousser vers un changement de l’opinion publique espagnole sur ce dossier puisque certaines de ses composantes sont encore porteuses de l’héritage politique franquiste et considèrent encore le Sahara marocain comme une colonie espagnole. « Rabat est également appelé à renforcer ses relations avec Madrid et à engager le débat et le dialogue avec la classe politique espagnole », nous a-t-il précisé. Et de noter : « Même s’il sera difficile de remettre en cause l’accord entre Rabat et Madrid, le Maroc est appelé à faire en sorte que les acquis soient liés à l’accord entre Rabat et Madrid et consolidés en vue de profiter au maximum aux deux pays ».
Par ailleurs, Abdellah Rami a expliqué que la décision de Pedro Sanchez constitue un fait inédit voire une sorte de tournant dans la politique étrangère espagnole. D’autant plus qu’il n’explique pas ou ne révèle pas les dessous de sa décision.
Hassan Bentaleb