
Moscou comme Washington ont appelé à l’organisation d’une nouvelle conférence internationale pour trouver une solution politique à ce conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Lors d’une visite mardi à Stockholm, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé le président syrien Bachar al-Assad à saisir l’occasion de cette future conférence pour venir s’asseoir à une table de négociations avec la rébellion.
Le chef de la diplomatie américaine a également révélé que son homologue russe Sergueï Lavrov avait entre les mains une liste, fournie par Damas, de «noms de personnes qui pourraient négocier» pour le président syrien au cours de cette éventuelle conférence.
Ces dernières 24 heures, M. Kerry a téléphoné à bon nombre de ses homologues européens et arabes pour tenter d’organiser cette réunion qui pourrait être baptisée «Genève 2».
Quelques heures plus tôt, Vladimir Poutine avait mis en garde contre tout acte qui déstabiliserait davantage la situation en Syrie, à l’issue d’entretiens avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu à Sotchi (sud de la Russie).
«Il est crucial dans ce moment important d’éviter tout acte pouvant déstabiliser la situation», a déclaré M. Poutine à l’issue des entretiens à Sotchi, selon les agences de presse russes.
Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient, la Jordanie accueillera en milieu de semaine prochaine une réunion ministérielle du groupe des «Amis de la Syrie», formé de pays hostiles au régime de Bachar al-Assad, a-t-on annoncé mardi de source officielle à Amman.
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, d’Egypte, de Jordanie, d’Allemagne et d’Italie participeront à cette réunion, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans en préciser la date exacte.
Ces 11 pays se pencheront sur les moyens de «relancer un processus de règlement politique du conflit après l’annonce de l’accord russo-américain pour une conférence internationale», a ajouté la porte-parole.