nne ont éliminé une centaine de jihadistes lors d'une opération d'envergure menée conjointement en janvier dans le centre du Mali, a indiqué mardi l'armée malienne, à l'approche d'un sommet qui réunira au Tchad en février Paris et ses partenaires du Sahel. "Une centaine de terroristes neutralisés, une vingtaine capturés et plusieurs motos et matériels de guerre saisis" durant l'opération "Eclipse", menée du 2 au 20 janvier par l'armée malienne et la force française Barkhane, a indiqué l'armée malienne dans un communiqué. Paris avait affirmé la semaine dernière qu'une vingtaine de jihadistes avaient été tués mi-janvier par les militaires français et leurs partenaires locaux dans le nord du Burkina Faso, dans la zone dite des "trois frontières" (Burkina, Mali, Niger), lors d'une opération menée en coordination avec "Eclipse". Au Mali, il s'agissait de "bouter l'ennemi hors de ses zones de refuge" dans le secteur DouentzaHombori-Boulkessi, une région de forêts clairsemées et de brousses surplombées d'un massif rocheux où sont implantés des éléments du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), une alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. D'autres groupes, liés pour leur part à l'organisation Etat islamique (EI), sont également présents dans la région. Paris combat les jihadistes au Sahel avec 5.100 hommes, déployés depuis 2013 aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). Ces armées revendiquent cependant rarement un bilan humain aussi important lors d'une seule opération face à des groupes qui ne compteraient dans leurs noyaux durs pas plus de quelques milliers d'hommes. Le secteur reste toutefois dangereux pour les forces maliennes et françaises. Fin décembre, trois soldats français y ont été tués par l'explosion d'une mine artisanale près d'Hombori, une attaque revendiquée par le GSIM, tandis que six soldats maliens ont été tués le weekend dernier lors d'attaques nocturnes simultanées contre les deux camps militaires de la zone, à Boulkessy et Mondoro. Les assaillants avaient été repoussés avec l'aide de l'aviation française, une riposte qui avait fait "une trentaine de morts cô