Une adaptation en arabe dialectal de la pièce «Bel indifférent» de Jean Cocteau : «Badad» en représentation à Rabat

Mardi 8 Février 2011

La compagnie Macomba donne en représentation sa pièce «Badad», une adaptation en arabe dialectal de la pièce « Le Bel indifférent » de Jean Cocteau, demain soir, à 20h à la Salle Gérard Philippe à Rabat.
Ecrite et mise en scène par le dramaturge Abdou Jalal, cette pièce met en évidence le thème universel et intemporel qu’est l’indifférence humaine et plus particulièrement de l’indifférence au sein du couple, à travers l’image d’un couple marocain et les spécificités culturelles qui le caractérisent.
Le public appréciera un spectacle porté sur «un texte qui présente un face-à-face à la fois grotesque et émouvant, entre une femme en manque d’attention et un homme au flegme satisfait, «tranquille» comme aurait pu dire l’homme. Une réflexion drôle, tour à tour émouvante et cruelle sur l’existence en général et la vie de couple en particulier», explique son auteur dans une note.
Présenté en partenariat avec Daba Théâtre et l’Institut français de Rabat, ce spectacle «montre sans pansement, sans fards ni exagération, le combat éternel ou les amours conjuguées au quotidien, entre l’homme et la femme ; le combat que mènent ces derniers contre ou pour la routine qui s’installe et la notion d’acquis qui caractérise trop souvent hélas, ces rapports humains inscrits dans la durée, ainsi que la sécurité éphémère et facile que supposent mariage ou couple longue durée », peut-on lire.
L’objectif étant ainsi d’interpeller « les hommes et les femmes et les contraint en quelque sorte à prendre position quant à la relation humaine naturelle qui les lie, avec pour seules armes ou richesses, l’honneur et l’amour. Un autre regard sur ces différences qui, plutôt que de faire sa force, signent hélas parfois la mort du couple, de l’amour, des illusions idéalistes ou romantiques », précise-t-on.
Adapté du «Bel indifférent», une pièce écrite en 1940 par Jean Cocteau pour Edith Piaf, «Badad» est interprété par la comédienne Salma Grouni. Il s’agit d’«une pièce sans héros, ou plus exactement une pièce dont tous les personnages, y compris les spectateurs, sont des héros. Des héros ou anti-héros qui reflètent un microcosme de la société marocaine. A travers cette expérience, nous souhaitons participer humblement à la création artistique contemporaine au Maroc, à travers la présentation d’une œuvre dans l’esprit du théâtre auquel nous croyons : un théâtre populaire mais non populiste ; un théâtre recherché mais non élitiste, un théâtre simple mais non simpliste », conclut Abdou Jalal.

ALAIN B.

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