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Sahara marocain. Une diplomatie Royale agissante et proactive
«A mon avis, la visite de Pedro Sanchez à Rabat n'est pas surprenante, car l'histoire des relations maroco-espagnoles a toujours été jalonnée de crises aiguës entre les deux pays suivies par le rétablissement des relations en faveur du Maroc, et cela même avant 1975», a tenu à souligner Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter : «Les crises entre les deux pays se terminent toujours par un geste espagnol envers le Maroc».
Moussaoui AjlaouiSelon lui, la visite de Pedro Sanchez à Rabat est dans le droit-fil des engagements exprimés dans la lettre qu’il avait adressée le 14 mars dernier à S.M le Roi Mohammed VI. «Sa visite ouvre une nouvelle page dans les relations entre Rabat et Madrid et met fin à une crise déclenchée depuis le mois d’avril 2021», a-t-il assuré, tout en mettant en avant que « la déclaration conjointe est de la plus haute importance, car elle comprend des engagements clairs pour les deux pays».
La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara parachève l'accord tripartite conclu en 1975
L’un des points les plus importants de cette «nouvelle feuille de route» est celui soutenant que «l’Espagne reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable. A ce titre, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».
Pour Moussaoui Ajlaoui, cette position espagnole (exprimée dans la lettre du 14 mars dernier et confirmée dans la déclaration conjointe) signifie que l’Espagne reconnaît implicitement la souveraineté du Royaume sur son Sahara.
«La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara complète l'accord tripartite conclu en 1975. Ce qui explique pourquoi les séparatistes du Polisario ont qualifié d’une deuxième trahison historique la nouvelle position de l'Espagne sur le dossier du Sahara, considérant l'initiative marocaine d'autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend», a précisé le chercheur marocain.
Abdelali BaroukiDans un article publié récemment, Moussaoui Ajlaoui a expliqué que la nouvelle position espagnole, qui reconnaît implicitement la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, ne peut être dissociée du contexte régional, notamment les relations entre Alger et Madrid.
Madrid le dit maintenant clairement et solennellement : Le plan d’autonomie marocain est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre la question du Sahara
Et Moussaoui Ajlaoui de préciser: «L’ironie de l'histoire c’est que les manœuvres entre l'Espagne et l'Algérie de mai à novembre 1975 rappellent en quelque sorte celles qui ont eu lieu en avril 2021 entre le gouvernement espagnol et la nouvelle façade du régime algérien, lors du traitement de la question de l’hospitalisation de Ben Battouch sur le sol espagnol, avec des déclarations de responsables espagnols selon lesquelles l'Espagne ne reconnaîtrait jamais la souveraineté du Maroc sur le Sahara, mais 10 mois ont suffi pour que l’Espagne change radicalement sa position en reconnaissant enfin, 60 ans après que le Maroc a déposé sa demande au sein du Comité spécial de décolonisation, la souveraineté du Maroc sur son sahara» en considérant le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 comme étant la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Pour sa part, Abdelali Barouki, chercheur et spécialiste des relations entre le Maroc et l’Espagne, a affirmé que «la visite de Pedro Sanchez au Maroc s’inscrit dans la nouvelle dynamique des relations maroco-espagnoles après une crise qui a duré presque une année. Cette visite est effectuée suite à une invitation de S.M le Roi Mohammed VI, qui a honoré le chef du gouvernement espagnol en l’invitant à la rupture du jeûne selon les traditions marocaines, ce qui constitue un geste politique et souligne l’importance qu’accorde le Maroc à ses relations avec l’Espagne».
Selon lui, cette visite a été couronnée par une déclaration conjointe qui «s’inscrit dans la continuité» et qui «trace les grandes lignes» des relations entre Rabat et Madrid, soulignant que cette déclaration contient des points fondamentaux notamment le premier affirmant que l’Espagne reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc. «Madrid le dit maintenant clairement et solennellement : le plan d’autonomie marocain est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre la question du Sahara. Ce point est le plus important pour le Maroc». Et d’ajouter: «Pour les autres points, il y a des commissions qui vont être créées aux côtés d’autres déjà existantes qui débattront de sujets spécifiques dans un cadre marqué par la clarté, la transparence et le respect mutuel».
Mourad Tabet