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Mais où est Valtonyc ? Condamné pour apologie du terrorisme en vertu d'une loi de plus en plus controversée, ce rappeur aurait fui l'Espagne afin d'éviter son incarcération jeudi, relançant le débat sur la liberté d'expression.
Selon des médias espagnols, José Miguel Arenas Beltran, plus connu sous son nom de scène de Valtonyc, aurait quitté le pays pour la Belgique, des informations que l'AFP n'a pas été en mesure de confirmer. Jeudi, le ministre de la Justice Rafael Catala a toutefois dit s'attendre à ce que "le tribunal compétent émette un ordre de détention pour l'arrêter grâce à la coopération internationale". Condamné à trois ans et demi de prison pour "apologie du terrorisme", "injures à la Couronne" et "menaces", une peine confirmée en février par la Cour suprême, le chanteur de 24 ans, peu connu avant de passer devant les tribunaux, avait jusqu'à jeudi pour se livrer à la justice. Mais dans un tweet envoyé mercredi après-midi, il a annoncé son intention de "désobéir".
"Demain, ils vont frapper à la porte de ma maison pour me mettre en prison. Pour des chansons. Demain, l'Espagne va se ridiculiser, une fois de plus. Je ne vais pas me laisser faire. Désobéir est légitime", a écrit le rappeur majorquin, en traitant l'Etat espagnol de "fasciste".
Dans les paroles de ses chansons teintées de militantisme d'extrême gauche, Valtonyc évoque le meurtre de membres du gouvernement, de la famille royale et de partis de droite. Il a aussi appelé dans un concert plus récent à "tuer un Garde civil". "Qu'ils aient peur comme un garde civil au Pays Basque" ou "le roi a un rendez-vous sur la place du village une corde autour du cou", avait-il rappé en catalan dans les chansons qui lui ont valu la condamnation. La justice avait considéré que ces paroles faisaient entre autres l'apologie "incontestable" des indépendantistes basques de l'ETA, organisation armée ayant ensanglanté l'Espagne jusqu'en 2011.
Mais la législation espagnole sur l'apologie du terrorisme et les injures à la Couronne est de plus en plus sujette à controverse. Ces derniers mois, plusieurs internautes ou artistes espagnols ont été condamnés pour ces chefs d'accusation, tel le rappeur Pablo Hasel, condamné le 2 mars pour des tweets et une chanson à deux ans de prison.
Ces condamnations ont suscité de nombreuses critiques, l'organisation Amnesty International ayant notamment accusé la loi espagnole d'être utilisée pour "réprimer les expressions politiques, surtout sur les réseaux sociaux".
Selon des médias espagnols, José Miguel Arenas Beltran, plus connu sous son nom de scène de Valtonyc, aurait quitté le pays pour la Belgique, des informations que l'AFP n'a pas été en mesure de confirmer. Jeudi, le ministre de la Justice Rafael Catala a toutefois dit s'attendre à ce que "le tribunal compétent émette un ordre de détention pour l'arrêter grâce à la coopération internationale". Condamné à trois ans et demi de prison pour "apologie du terrorisme", "injures à la Couronne" et "menaces", une peine confirmée en février par la Cour suprême, le chanteur de 24 ans, peu connu avant de passer devant les tribunaux, avait jusqu'à jeudi pour se livrer à la justice. Mais dans un tweet envoyé mercredi après-midi, il a annoncé son intention de "désobéir".
"Demain, ils vont frapper à la porte de ma maison pour me mettre en prison. Pour des chansons. Demain, l'Espagne va se ridiculiser, une fois de plus. Je ne vais pas me laisser faire. Désobéir est légitime", a écrit le rappeur majorquin, en traitant l'Etat espagnol de "fasciste".
Dans les paroles de ses chansons teintées de militantisme d'extrême gauche, Valtonyc évoque le meurtre de membres du gouvernement, de la famille royale et de partis de droite. Il a aussi appelé dans un concert plus récent à "tuer un Garde civil". "Qu'ils aient peur comme un garde civil au Pays Basque" ou "le roi a un rendez-vous sur la place du village une corde autour du cou", avait-il rappé en catalan dans les chansons qui lui ont valu la condamnation. La justice avait considéré que ces paroles faisaient entre autres l'apologie "incontestable" des indépendantistes basques de l'ETA, organisation armée ayant ensanglanté l'Espagne jusqu'en 2011.
Mais la législation espagnole sur l'apologie du terrorisme et les injures à la Couronne est de plus en plus sujette à controverse. Ces derniers mois, plusieurs internautes ou artistes espagnols ont été condamnés pour ces chefs d'accusation, tel le rappeur Pablo Hasel, condamné le 2 mars pour des tweets et une chanson à deux ans de prison.
Ces condamnations ont suscité de nombreuses critiques, l'organisation Amnesty International ayant notamment accusé la loi espagnole d'être utilisée pour "réprimer les expressions politiques, surtout sur les réseaux sociaux".