Un programme électoral ne s’improvise pas

Un programme électoral qui se respecte ne s’improvise pas comme il ne peut être une pâle copie consécutive à quelque vil plagiat sommairement commis au gré des échéances électorales.
Un programme électoral digne de ce nom constitue un engagement infaillible à l’égard des électeurs, un pacte à part entière entre le parti et les citoyens.
Depuis toujours et dès les années soixante-dix, quand s’engager au côté du peuple et pour le peuple exposait à tous les risques et dangers, l’USFP en a servi le parfait exemple.
Dans la perspective des prochaines législatives, l’USFP se situe, bien entendu, dans ce même élan et cette même dynamique qui ont toujours été les siens, en optant pour un programme tout autant intrinsèquement lié que les précédents à son projet politique et sociétal. Mais cela va sans dire que le programme électoral du parti des Forces populaires pour les consultations électorales à venir, comme l’a si bien spécifié le Premier secrétaire, « doit s’appuyer sur un diagnostic précis des différents facteurs et changements et une étude scientifique des faits au niveau des différents aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle et, partant, présenter des alternatives sur la base de données réelles et applicables».
Présidant la Commission nationale ittihadie des élections, Driss Lachguar n’a pas manqué de rappeler cette revendication usfpéiste par excellence consistant en l’instauration d’une monarchie parlementaire. « Une monarchie moderne est mieux appropriée qu’une monarchie traditionnelle pour avancer dans le processus de modernisation politique et sociétal … », soulignera le Premier secrétaire.
Cela se situe, par ailleurs, dans le cadre des dispositions constitutionnelles, comme dans le discours  Royal  ayant  préparé l’avènement de la Constitution de 2011.
Cela tranche par contre avec le discours et les positions traditionalistes, dépassés et obsolètes adoptés par le PJD, parti dirigeant l’actuel gouvernement.
Pour un programme électoral, répondant aux attentes et aux aspirations des citoyennes et des citoyens, et pour ne rien laisser au hasard, l’USFP a réuni ses militantes et militants et toutes ses compétences pour procéder, en premier lieu, à une analyse de la conjoncture politique actuelle, non sans relever le blocage affectant la transition démocratique et qui est à imputer à l’actuel gouvernement.
Les compétences ittihadies se sont par ailleurs réparties en sous-commissions pour une meilleure efficacité. Nous nommerons, à cet effet, celles affectées respectivement aux affaires financières et économiques, aux affaires sociales, aux institutions, à la justice et aux droits de l’Homme, aux affaires culturelles  et à l’information, à la parité et à l’égalité des chances, aux relations extérieures …
Autant dire, tous les volets et secteurs qui sont concernés par un programme électoral appelé à prendre en compte la dimension régionale, chère aux secrétaires régionaux ou provinciaux du parti de la Rose.
Un programme préparé de manière aussi sereine autour d’autant de compétences, puisant dans les acquis accumulés, des décennies durant, par un parti rompu à la chose publique et en rapport avec les changements liés à la conjoncture actuelle, et se traçant pour objectif de couper court aux pratiques ayant conduit à la dépréciation de la politique au cours des cinq dernières années, ne peut être que d’un grand profit pour le pays.