La communauté française au Maroc, un électorat convoité mais peu participatif
Dans l'Hexagone, d'aucuns s'accordaient à les retrouver pour un second tour au soir de ce dimanche. La troisième place que se disputent pour l'honneur Marine Le Pen (Front National, 16%), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche, 15%) et François Bayrou (MoDem, 10%) et bien sûr la participation, demeurent les grandes inconnues de ce premier tour.
Les cinq autres candidats à prétendre succéder à Nicolas Sarkozy, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) Eva Joly (Europe Ecologie-les Verts), Philippe Poitou (Nouveau Parti anticapitaliste), Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) et Jacques Cheminade (Solidarité & progrès) n'ont pratiquement, selon les sondages, aucune chance d'accéder au second tour, avec des intentions de vote qui, au meilleur des cas, n'atteignent que 2% tout rond loin, loin derrière les cinq premiers candidats qui ont à leur actif au moins deux chiffres.
Avec ses candidats, ce cru 2012 n'atteint pas en nombre de prétendants les deux présidentielles précédentes. En 2007, ils étaient 12 à se disputer l'Elysée et bien plus encore éparpillés en 2002 où ils étaient 16, ce qui, d'ailleurs, avait permis à J.M. Le Pen d'éliminer Lionel Jospin. Cela étant, dans l'Hexagone, si les candidats à la présidentielle française ne négligent aucun moyen, histoire de drainer les électeurs, le Maroc, un pays qui compte tout de même quelque 40.000 expatriés français, n'est pas en reste. L'électorat formé en majorité par des Franco-Marocains, ou binationaux n'en devient donc que plus convoité par les prétendants.
D'ailleurs pour ce faire, au mois de mars dernier, quelques sommités françaises se sont bousculées à notre portillon, histoire de convaincre leurs compatriotes. Le premier à s'inscrire dans cette voie n'était autre que le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Il visitait notre pays en début de mois dernier pour le compte du candidat Nicolas Sarkozy. Martine Aubry, la secrétaire du Parti socialiste, lui emboitait le pas et abordait avec ses concitoyens, des thèmes sensibles tels, entre autres, la sécurité sociale des Français de l'étranger et la sécurité du Français à l'étranger, la gratuité du lycée pour les élèves français à l'étranger ... Rachida Dati était dernièrement à Marrakech dans le but de promouvoir la candidature du candidat de l'UMP, le président sortant Nicolas Sarkozy. Mais s'il est un fait, au Maroc et malgré le nombre important des potentiels votants, de loin les plus nombreux dans la neuvième circonscription, c'est le taux de participation relativement faible. De plus, la communauté française au Maroc, quoique peu mobilisée pour les suffrages, vote par habitude et souvent en alternance entre le parti leader de droite (RPR ou UMP) et celui la gauche, en l'occurrence le PS. En 2007 lors du second tour, Ségolène Royale arrivait largement en tête avec 58% devant Sarkozy 42%.
Lire également article en annexe)