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Cet entretien, réalisé mardi à Damas et diffusé mercredi soir par la chaîne FoxNews, a montré un président Assad visiblement sûr de lui, au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU débat d’une résolution qui pourrait prévoir l’usage de la force si le régime syrien ne respecte pas un plan de démantèlement de ses armes chimiques agréé le 14 septembre par Moscou et Washington. Après deux ans et demi de conflit et plus de 110.000 morts, le chef de l’Etat syrien a également assuré que son pays n’était «pas en guerre civile», mais plutôt confronté à une «nouvelle sorte de guerre» menée par des «dizaines de milliers de jihadistes» de plus de 80 nationalités étrangères, dont «80% à 90%» seraient des combattants «d’Al-Qaïda». Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine et dans le cadre d’une offensive auprès de médias occidentaux, M. Assad a répété que l’attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non de ses forces armées.
L’allié russe défend la même position. Au contraire, les Occidentaux et plusieurs pays arabes accusent le régime syrien d’avoir perpétré ce massacre, qui avait failli déclencher il y a quelques jours des frappes militaires américaines et françaises.
Mais les Etats-Unis dont le président Barack Obama est très réticent pour toute nouvelle aventure militaire au Moyen-Orient et la Russie ont trouvé un accord samedi à Genève pour démanteler l’arsenal chimique syrien, le plus important de la région.
Mais les deux alliés se sont activés mercredi pour empêcher toute résolution à l’ONU susceptible d’ouvrir la voie à un usage de la force contre la Syrie si elle ne se pliait pas à l’accord de Genève.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) ont encore eu de nouvelles consultations sur ce projet de résolution. Selon des diplomates à l’ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie que leur projet de texte n’implique pas la menace d’une action militaire immédiate.
Washington et Paris poussent pour une résolution «forte et contraignante». Si un compromis est trouvé avec Moscou, cette résolution pourrait être soumise au vote ce week-end.
Mais Russes et Occidentaux étalent leurs divergences depuis deux jours sur la Syrie.
Moscou, qui affirme que l’attaque chimique du 21 août est «une provocation» des rebelles syriens, a accusé l’ONU d’avoir rendu lundi un rapport aux «conclusions politisées, de parti pris et unilatérales» sur ce massacre. La situation sur le terrain ne cesse d’empirer selon l’ONU pour qui près de sept millions de Syriens ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.