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Un médecin de l'hôpital local, Hakim Mohammad, avait établi un premier bilan à 19 morts et 110 blessés. L'explosion dans le district de Lower Dir visait un meeting du parti national Awami (ANP) à Timergarah, une formation laïque qui soutient l'offensive armée contre les insurgés.
Un porte-parole de l'ANP, Zahid Khan, a raconté que des membres de sa formation célébraient la décision récente de changer le nom de la province de la frontière-du-Nord-Ouest quand l'attaque s'est produite.
Ces attaques ont été perpétrées non loin des zones tribales où l'armée combat les talibans alliés à Al-Qaïda et responsables d'une vague d'attentats suicide et d'attaques commando ayant fait près de 3.200 morts dans tout le pays en un peu plus de deux ans et demi.
En milieu de journée, les soldats essayaient de progresser vers les lieux des explosions à Peshawar, un quartier militaire qui abrite notamment le consulat des Etats-Unis, mais la confusion la plus totale régnait quant à la cible des attaques.
L'attentat suicide est survenu à Timergarah, ville principale du Lower Dir, l'un des districts de Malakand, lors d'un meeting en plein air du Parti national Awami, mouvement laïc majoritaire et qui dirige l'Assemblée et l'exécutif de la province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP).
"Il s'agissait d'une attaque suicide, un homme est venu à pied et a fait exploser sa charge", a déclaré à l'AFP Mumtaz Zareen, chef de la police de Timargarah.
"Nous avons reçu les cadavres de plus de 100 blessés", a déclaré par téléphone à l'AFP Wakeel Ahmed, directeur de l'hôpital le plus proche.
Par ailleurs, entre trois et cinq explosions et des tirs d'armes automatiques ont secoué hier la grande ville de Peshawar, quelques heures seulement après l'attentat de Timargarah, ont indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité et des témoins.
Les causes des explosions n'étaient pas encore déterminées, a indiqué à l'AFP un officier des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat.
Les télévisions montraient une épaisse colonne de fumée noire s'élever au-dessus d'un quartier militaire de Peshawar qui abrite également le consulat américain.
Un responsable des services de renseignements a indiqué à l'AFP que l'armée suspectait que des assaillants se soient retranchés dans la zone attaquée, bouclée par les forces de sécurité. Les télévisions montraient également des militaires progresser vers la zone en tirant.
"J'ai entendu trois puissantes explosions", a déclaré à l'AFP l'officier des services de sécurité, sans pouvoir dire s'il y avait ou non des victimes.
Des habitants ont assuré à l'AFP avoir entendu cinq explosions.
"Dans ce quartier, il y a des postes de police, le consulat américain mais aussi des bâtiments militaires et d'autres installations sensibles", a ajouté l'officier.
Les militaires et les policiers sont les cibles les plus fréquentes des attaques des talibans, qui font aussi de nombreuses victimes civiles.
Le 13 mars, un attentat suicide avait tué au moins 10 personnes dans la vallée de Swat, également dans la région de Malakand, au lendemain d'une série d'attentats meurtriers à Lahore, dans l'est (45 morts, 134 blessés).
Un porte-parole du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP) avait revendiqué l'attentat à Swat, avertissant que d'autres attaques se produiraient tant que l'armée pakistanaise poursuivrait ses offensives dans les zones tribales.
Les insurgés de Swat font partie du TTP. Ce groupe a fait allégeance à Al-Qaïda dès sa création en décembre 2007 et décrété à l'été de la même année, à l'unisson d'Oussama ben Laden, le jihad contre le pouvoir à Islamabad pour son soutien aux Etats-Unis.
Depuis, le TTP est le principal responsable de la vague d'attentats qui ensanglante le pays.