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Mais Ryan Coogler est "très déterminé", reconnaît "Sly" en souriant. Et le succès de son premier long métrage, "Fruitvale Station", film dramatique inspiré d'un fait divers et primé à Cannes et à Sundance, lui a ouvert des portes. Le producteur historique de "Rocky", Irwin Winkler, et Sylvester Stallone ont fini par céder.
Le résultat revitalise cette fresque qui, plus d'une fois en trente ans (entre "Rocky" et "Rocky Balboa"), s'est essoufflée. L'univers reste celui de "Rocky", un film de boxe s'achevant par une longue préparation et un combat, avec ses quelques excès et invraisemblances. Mais l'énergie qu'y a donnée Ryan Coogler est similaire à celle du premier "Rocky", avec un sens de l'urgence qui s'était évanoui au fil des suites.
Ce coup de jeune, le réalisateur californien l'a réussi sans tirer sur le spectaculaire, dans le respect de l'esprit de "Rocky". Il joue avec les codes de la série, sans les transgresser, à la manière d'un couturier qui réinterprète les classiques de sa maison. Les enfants accrochés aux basques de Rocky Balboa dans la fameuse scène du jogging dans les rues de Philadelphie sont ici remplacés par des jeunes gens en motocross qui font vrombir leur moteur. La musique mélange avec réussite les hymnes récurrents de "Rocky", en premier lieu "Gonna Fly Now" de Bill Conti, avec des sons très actuels, notamment du hip hop. "Ce que ces gars arrivent à faire, je ne peux plus le faire", reconnaît Sylvester Stallone. "Ils sont dans le temps présent alors que moi, je vis dans le passé." "Creed" n'est pas "Rocky". C'est un "spinoff", une dérivation. Pour la première fois, le célèbre boxeur de cinéma n'est pas le personnage central du film. Il abandonne ce rôle à Michael B. Jordan, qui joue Adonis Johnson, le fils de feu Apollo Creed, adversaire et ami de Rocky Balboa dans les quatre premiers volets.