Un goût d’inachevé au Festival de Casablanca

Vendredi 15 Juillet 2011

Ambiance timide sur la place Rachidi

Un goût d’inachevé au Festival de Casablanca
La septième édition du Festival continue son bonhomme de chemin, disséminée un peu partout dans la ville blanche. La scène Rachidi, proche de l’avenue Hassan II, située en plein centre-ville est une des vitrines du Festival. Jeudi soir à 21h, les spectateurs commencent, petit à petit, à s’y amasser. Le public est plutôt jeune et familial. Parmi la foule, cette femme d’une quarantaine d’années est venue avec sa nièce de 5 ans et demi. Elle est une habituée de la manifestation et comme beaucoup d’autres, déplore, avant tout, que «des gens malintentionnés profitent de l’occasion et viennent pourrir l’atmosphère », pour ensuite revenir à des considérations plus artistiques en regrettant au niveau de la programmation générale «l’absence d’un véritable mixage, avec une plus forte proportion d’artistes arabes mis en avant».
Ce soir pourtant, sur la scène Rachidi, ce métissage aura bien lieu. Peu après 22h, c’est la musique du monde qui est à l’honneur avec l’entrée en scène d’Afrocubism. Ce groupe est un projet de rencontre original entre artistes talentueux de Cuba et du Mali. Leur espéranto reposant sur les cordes, réchauffe et envoûte. Pourtant, le public reste peu réactif malgré les nombreux efforts fournis par les artistes afin de communiquer avec eux. En effet, véhiculant des valeurs humanistes prônant la culture et le partage avec la richesse de la différence, plusieurs musiciens prennent la parole. L’un d’entre eux prononce un slogan révélateur de cette volonté : «M comme musique, M comme Maroc et M comme Mali !».Vers 23h30, ce sympathique groupe va s’éclipser pour laisser place à un chanteur plus local. L’artiste populaire marocain Ahmed Soultan tente à son tour, avec son adaptation de la musique soul, de conquérir un public peu expressif. Comme il l’aime à l’appeler lui-même, sa «musique urbaine marocaine» réveille un peu la foule mais sans prendre totalement. Contrairement à ses prédécesseurs, il reste peu communicatif, son show d’une petite heure laisse un goût d’inachevé.   Ainsi se termine cette soirée peu convaincante sur la place Rachidi. «Pas de chaâbi, pas d’ambiance » concluent en chœur deux jeunes Marocains. On espère chaleureusement que la clôture de l’évènement, ce samedi soir, sera plus animée.

Dorian GELIS

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