Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Le cadre existe toujours si l’on en a pour preuve le siège du secrétariat général de ladite UMA qui résiste encore aux caprices politiciens, aux susceptibilités des uns et aux humeurs des autres. Mais les rêves se sont, pour ainsi dire, envolés et les espoirs se sont pratiquement étiolés.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la déclaration de Marrakech en ce 17 février 1989. Plus récemment, ce que l’on s’est trop vite empressé de qualifier de « printemps arabe » n’a pas été sans laisser des traces dans la région. Si, somme toute, la Tunisie est en mesure de s’en réjouir, la Libye, en revanche, en a récolté un chaos inextricable. L’Algérie, quant à elle, s’en est en quelque sorte protégée. Dans le mauvais sens, hélas. Les mêmes mentalités continuent d’y sévir. Au grand dam du peuple algérien et des peuples du Maghreb. Alger s’emploie à empêcher toute solution à la question du Sahara, tout en cherchant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Le comble, c’est quand des dirigeants algériens prétendent qu’ils n’y sont pour rien. Le Maghreb, plus que jamais, a à relever le défi, la menace terroriste et toujours celui du développement. Ce n’est donc pas pour rien que la part des échanges intermaghrébins dans le commerce total des cinq pays ne dépasse guère les 3%.