“Missa” : L'absurde dévoilé



Très attendu par ses fans, Reda Taliani cartonne à Salé

L’artiste chante à la fois le désespoir et l'espoir de la jeunesse maghrébine


A.A
Mercredi 26 Juin 2019

La star algérienne du raï, Reda Taliani, a livré, lundi soir, un concert d'exception très attendu sur la scène Plage de Salé par les fans de ce style musical qui séduit une assistance large de mélomanes, notamment les jeunes. Comme à l'accoutumée, les amoureux du raï étaient au rendez-vous.
Et ils n'étaient déçus. Plusieurs centaines de festivaliers ont convergé vers la scène pour assister à cette soirée pas comme les autres, mettant à l'honneur le Raï, qui a marqué des générations au Maroc, aux pays limitrophes et ailleurs. Ouvrant le bal par son intemporel tube à succès "Ya Lbabour ya mon Amour", la star incontestée du raï a enflammé le public en enchaînant avec ses chansons cultes alliant chaâbi, raï et divers styles musicaux du Maghreb.
L'ambiance festive et joviale était au rendez-vous. Des spectateurs de tous les âges ont acclamé Reda Taliani durant tout le concert, reprenant en chœur ses anciens tubes mais également les plus récents. Emporté par la fraîcheur de la plage et la puissance des rythmes et des paroles, le public a dansé sans arrêt sur les titres de Taliani les plus appréciés par ses fans marocains tels "Khobz dar", " Lbabour Haraga", "Va Bene" ou encore "Bayna Bayna".
Au bord de l'émotion par l'interaction de la foule, Reda Taliani n'a cessé de remercier le public marocain tout au long de son show, exprimant le grand amour qu'il porte pour le Royaume où il s'est produit plusieurs fois, même à ses débuts.  "Joséphine" a fait monter la température crescendo. C'est bien la célèbre chanson qui a permis de faire briller l'étoile de Reda Taliani, en donnant naissance à une véritable icône du raï moderne.
Avec ses chansons qui portent des messages forts (immigration, misère sociale...), Reda Taliani, qui a reçu un disque de platine pour sa chanson "Cholè Cholè", a conquis le public en donnant libre cours à son talent et à sa voix qui chante à la fois le désespoir et l'espoir de la jeunesse maghrébine. La soirée a été, également, marquée par la formidable prestation de la chanteuse amazighe Saida Titrit qui a fait voyager le public au cœur des montagnes de l'Atlas. Accompagnée de son orchestre et sa troupe de danseuses de l'Atlas, Titrit a, à son tour, enflammé la foule en interprétant avec brio un florilège du riche répertoire amazigh. Titrit, de son vrai nom Saïda Akil, est une auteure-compositrice et interprète de musique amazighe. Elle a démarré sa carrière en 1991.
Influencée par Dolly Parton, Joan Baez ou Bob Dylan, Titrit est parmi les premières femmes qui ont essayé, avec beaucoup de succès, de moderniser la chanson amazighe. Construite sur la plage, cette scène se situe de l'autre côté du Bouregreg. Elle est conçue pour accueillir les grands noms de la chanson nationale. Le public y aura rendez-vous avec les valeurs sûres du patrimoine musical national qu’il pourra découvrir ou redécouvrir sur scène avec le même bonheur. Pendant 9 jours, les plus grands talents de la musique offriront au public une musique à  la croisée des chemins, entre gnaoua, châabi, rock, raï, aïta, reggae, fusion, amazigh, rap, trap et hip-hop.


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