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“Transit” suit les pas de Georg, un homme taiseux incarné par Franz Rogowski, une valeur montante du cinéma allemand (vu dans “Happy end” de Michael Haneke), aux faux airs de Joaquin Phoenix. A la faveur d’un quiproquo, il prend l’identité d’un écrivain qui s’est suicidé pour échapper à ses persécuteurs, et tente de fuir au Mexique. Seul dans une ville qu’il ne connaît pas, il va se lier à Driss, un jeune garçon élevé par sa mère, avant de tomber amoureux de Marie (Paula Beer, la révélation de “Frantz” de François Ozon). Elle aussi réfugiée allemande, elle est à la recherche de son mari disparu.
Sur cette trame très romanesque, Petzold brode un film à la dimension kafkaïenne avec des individus ballottés d’administration en administration pour obtenir leur visa de “transit”. “Je peux rester ici seulement si je peux prouver que je ne veux pas rester”, lance dans une scène le personnage principal.
Mais l’originalité du film réside dans sa façon d’entremêler deux époques: le spectateur reconnaît le Marseille de nos jours, avec le Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) et son architecture en dentelle mais voit des policiers débarqués dans des hôtels miteux pour procéder à des rafles qui évoquent l’Occupation. Un télescopage qui ne cherche pas à être démonstratif, même s’il fait écho à la situation actuelle des migrants. “Il faut être très prudent”, insiste le réalisateur.