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Pour ses auteurs (les radicaux de gauche Gérard Charasse et Annick Girardin et le divers gauche Albert Likuvalu), l'auteur des "Méditations métaphysiques" n'a "pas reçu de la France l’hommage qu’elle doit à ses enfants les plus brillants". C'est pourquoi ils veulent ainsi lui consacrer "un immortel hommage".
François Fillon avait en 2009 envisagé le transfert du crâne du philosophe français, mort à Stockholm, au Prytanée militaire de La Flèche (Sarthe) où il a étudié pendant quelques années. Mais le Premier ministre avait finalement renoncé au projet, laissant le crâne au Musée de l'Homme.
Ce crâne a connu d'incroyables tribulations depuis 1650: profanations, rapatriement des restes à l'église Sainte-Geneviève à Paris, transfert dans une chapelle abbatiale de l'église Saint-Germain-des-Près, puis erreur d'attribution des ossements... "Entre incertitude, profanations, crainte de leur charge symbolique, les restes de René Descartes n’ont pas reçu un écrin digne de sa part d’oeuvre", estiment les parlementaires. Selon les députés, une entrée au Panthéon avait été envisagée dès "1793".
"Tout le monde le convoite", soupirait-on au Musée de l'Homme à l'époque où le Premier ministre voulait transférer le crâne dans la Sarthe. "Bientôt, ce sera sa ville natale (en Touraine). Mais si le crâne devait un jour quitter le Muséum, ce que nous ne voulons pas, la priorité n'en reviendrait-elle pas au Panthéon, si l'on se conforme à un décret de la Convention" sous la Révolution, s'interrogeait alors Philippe Mennecier, chargé de la conservation des collections anthropologiques au musée.