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«La scène politique ressemble de plus en plus à un mercato, où Ennahda marchande, et prétend vouloir élargir la coalition en refusant de céder les ministères régaliens comme le lui réclament l’opposition et ses partenaires», analyse un diplomate occidental parlant à l’AFP sous couvert d’anonymat. Mais en voulant conserver les portefeuilles clés, Ennahda «se tire une balle dans le pied», estime un dirigeant du Congrès pour la république (CPR), Adnène Mancer, également porte-parole de la présidence, laissant entendre un risque d’éclatement de la coalition au pouvoir. Le CPR et Ettakatol, les deux alliés de centre-gauche d’Ennahda dans le gouvernement, ont menacé de claquer la porte de la coalition si le parti islamiste refusait de lâcher les ministères de la Justice et des Affaires étrangères.
Le Premier ministre Hamadi Jebali a mené durant de longues semaines d’intenses consultations au sein de la coalition et avec l’opposition sur un remaniement réclamé et attendu depuis des mois, avant d’annoncer l’échec des pourparlers le 26 janvier dernier. Depuis, les réunions d’états-major de partis s’éternisent et se succèdent mais il n’en sort que des déclarations d’intention sur le besoin d’un large consensus politique pour sortir de la crise. Tous les partis d’opposition consultés ont refusé de se joindre à une équipe gouvernementale accusée d’avoir échoué à réaliser les objectifs de la révolution, alors que le pays est confronté à des conflits sociaux et à l’insécurité, deux ans après la révolution de 2011. Parti majoritaire dans le gouvernement et l’Assemblée constituante, Ennahda avait évoqué pour la première fois un remaniement «imminent» lors de son congrès en juillet.