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Tirer le potentiel du secteur informel à travers son organisation et sa structuration

L'exclusion des jeunes et des femmes représente un véritable frein au développement d'une croissance économique inclusive

Mercredi 8 Mai 2019

Les participants à la 4ème édition des Journées internationales de macroéconomie et de finance (JIMF), tenue récemment à Marrakech, ont appelé à créer les conditions favorables devant les jeunes et les femmes pour contribuer à la croissance et l'essor économique du Maroc.
"L'exclusion des jeunes et des femmes représente un véritable frein au développement d'une croissance économique inclusive", ont-ils ajouté lors de cette rencontre de deux jours, organisée par le Laboratoire de recherche en innovation, responsabilité et développement durable (INREDD) relevant de la Faculté de droit de Marrakech, en partenariat avec The Bernoulli Center for Economics (BCE) de l'Université de Bâle (Suisse) et le Département de la recherche de Bank Al-Maghrib.
Tout en notant que les femmes et les jeunes sont affectés par le taux de chômage le plus élevé, les intervenants ont appelé à relever à plusieurs défis pour être en mesure de réaliser l'essor socio-économique escompté, rapporte la MAP.
Il s'agit des challenges de l'inclusion des jeunes et des femmes, de tirer le plein potentiel du secteur informel à travers son organisation et sa structuration, réduire les inégalités sociales, territoriales et de genre, améliorer la qualité de l'école marocaine et lutter contre l'analphabétisme des adultes, gagner le pari de la gouvernance et de l'efficacité des politiques publiques et celui du développement durable et la protection de l'environnement. Pour le chercheur de l'INREDD, Mustapha Ziky, les politiques publiques donnaient la priorité au volet économique au détriment du social, c'est ce qui explique, selon lui, ces résultats mitigés des politiques sociales.
M. Ziky qui intervenait sur le thème "Croissance inclusive et développement humain : présentation de l'expérience marocaine", a fait observer qu'au Maroc, même si la pauvreté a enregistré une évolution baissière, étant donné que le Royaume a accompli de grands progrès dans la réduction de la pauvreté, les inégalités sociales et territoriales sont restées au même niveau.
Le Pr. Mohamed Bougroum a, de son côté, relevé les principaux freins à la croissance inclusive au Maroc: faible participation de la femme, prévalence de l'emploi informel et disparités territoriales (l'essentiel de l'activité économique est concentré au niveau du littoral).
Dans un exposé sous le thème "Quand l'école remet en cause le modèle de croissance inclusive : une lecture de la réalité marocaine", il a fait observer que le Maroc est en capacité de développer une croissance inclusive à condition de fournir une école de qualité et une administration performante, mettant l'accent sur les défaillances du marché du travail et la place de l'école et le rôle du capital humain dans la transition vers une croissance inclusive.
La directrice adjointe de l'INREDD, Pr. Fatima Arib, a souligné, pour sa part, que l'économie sociale et solidaire est porteuse de solutions innovantes pour relever les défis et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à travers la création de richesses, l'inclusion sociale et la protection de l'environnement.
Dans un exposé sous le thème "Des solutions sociales et innovantes pour une gestion durable des déchets au Maroc : cas de l'intégration du secteur informel", Pr. Arib a mis l'accent sur l'importance de l'implication des acteurs et bénéficiaires dans une démarche de résolution de problèmes sociaux ainsi que sur l'importance de l'appropriation des responsables locaux de cette nouvelle logique de développement par l'inclusion.
Et d'appeler à mettre en place une véritable stratégie nationale en faveur de l'intégration du secteur informel.
L’objectif de cette manifestation est de créer un espace d’échange et de débat constructif entre les décideurs, les universitaires et les professionnels autour de la thématique de la croissance inclusive.
Le choix de ce thème est motivé, d'une part, par les débats portant sur les problématiques liées à la pauvreté, aux inégalités et aux objectifs de développement durable, et d’autre part, par la nécessité de repenser les modèles de développement à l’échelle internationale et au Maroc.
Les JIMF visent à créer un échange productif entre les chercheurs et les décideurs et formuler des recommandations aux questions critiques en matière de politiques économiques.


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