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Les manifestants antigouvernementaux, qui ont occupé six semaines durant le centre de la capitale, exigeaient la tenue de ce scrutin législatif anticipé, accusant le gouvernement d’avoir été élu dans des circonstances controversées en 2008.
«Laissez-moi vous assurer à nouveau que le gouvernement répondra à ces défis et surmontera ces difficultés grâce au plan de réconciliation en cinq points que j’ai annoncé précédemment», a déclaré Abhisit Vejjajiva dans une allocution télévisée.
Ce plan, soumis le 3 mai aux partisans de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra pour tenter de sortir de la crise, prévoit des réformes politiques, la justice sociale et une enquête indépendante sur les violences politiques.
Abhisit avait proposé séparément aux «Chemises rouges» de fixer les élections à novembre, mais il a retiré son offre avant la flambée de violences des sept derniers jours, qui a fait 52 morts et plus de 400 blessés selon le centre médical d’urgence Erawan.
Ce recul maintient grandes ouvertes les divisions qui minent depuis des années la vie politique thaïlandaise.
«Vous pouvez être assurés que le gouvernement a bien l’intention de faire avancer le pays, de restaurer l’ordre, de s’assurer que notre redressement est en bonne voie et que nous le ferons de façon transparente», a ajouté Abhisit.
Son ministre des Finances, Korn Chatikavanij, a néanmoins dit s’attendre à des élections anticipées, jugeant peu probable que l’actuel gouvernement aille au terme de son mandat, en 2012.
A Bangkok, au lendemain d’une nouvelle nuit de couvre-feu, les soldats postés à des barrages routiers de fils barbelés fouillaient les véhicules pour y trouver d’éventuelles armes.
Des centaines d’autres poursuivaient les recherches d’armes ou d’explosifs dans le quartier commerçant où les «Chemises rouges» étaient retranchés, jusqu’à l’assaut lancé mercredi pour vider le campement de ses milliers d’occupants.
Hors de cette zone de trois kilomètres carrés, les rues étaient totalement embouteillées, de nombreux automobilistes étant contraints de contourner le secteur gardé par l’armée.
Des commerces incendiés mercredi fument encore pour certains. Central Pattana, propriétaire du Central World, deuxième plus grand complexe d’Asie du Sud-Est, a indiqué qu’il espérait rétablir en partie l’activité d’ici six mois.
Le ministre des Finances s’est dit confiant dans une reprise rapide de l’économie si la stabilité des dernières 24 heures durait, à l’exception du tourisme.
Secteur clé en Thaïlande, le tourisme emploie environ 15% de la population active et compte pour 6% de l’économie nationale.
«Les événements de ces dernières semaines et les images de ces événements sur les écrans de télévision du monde entier vont, manifestement, avoir un impact désastreux pour le tourisme probablement, à dire vrai, pour le reste de l’année», a-t-il dit.