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Le président italien Giorgio Napolitano a réagi avec colère lundi à la diffusion d'une conversation téléphonique de Silvio Berlusconi mettant en cause implicitement la probité du chef de l'Etat.
Au cours de cet appel passé par l'ancien président du Conseil alors qu'il enregistrait une interview, et diffusé par la 7, une chaîne de télévision privée qui ne lui appartient pas, Silvio Berlusconi dit avoir été informé que Giorgio Napolitano avait obligé la Cour de cassation à modifier son verdict pour le rendre plus sévère à l'encontre du "Cavaliere".
Giorgio Napolitano, qui est âgé de 88 ans, a publié un communiqué dans lequel il déclare que cette information n'est qu'une "nouvelle invention délirante, vulgaire et calomnieuse concernant le chef de l'Etat".
L'avocat de Berlusconi, Niccolo Ghedini, a déploré la diffusion de cette conversation, y voyant une "violation des principes constitutionnels italiens".
En tant que président de la République, Giorgio Napolitano a le pouvoir de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections, comme le souhaite Silvio Berlusconi.
Le 17 septembre dernier, la Cour de cassation a condamné la Fininvest, holding familiale de Silvio Berlusconi, à verser 494 millions d'euros à CIR, la holding de Carlo de Benedetti, qui lui avait disputé le contrôle de l'éditeur Mondadori en 1991.
Les relations entre Berlusconi et Napolitano sont tendues depuis la condamnation début août du "Cavaliere" à quatre ans de prison pour fraude fiscale.
De nombreux proches de Berlusconi ont regretté que le président n'ait pas gracié l'ancien président du Conseil ou ne soit pas intervenu d'une manière ou d'une autre dans la procédure judiciaire pour aider leur chef de file.
De son côté, Giorgio Napolitano n'a pas caché son exaspération après la démission collective, samedi, des ministres berlusconiens sur ordre du patron du Peuple de la liberté (PDL), qui a déclenché une nouvelle crise politique dans la Péninsule.
La semaine dernière, le chef de l'Etat avait qualifié d'absurdes des propos de Berlusconi affirmant que les magistrats l'ayant condamné étaient coupables de subversion ou de coup d'Etat, ajoutant que ni lui ni le président du Conseil Enrico Letta n'avaient le pouvoir de modifier le verdict.