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Dans un entretien à Radio France internationale (RFI), Michel Djotodia assure que ces miliciens, qui ont pris les armes contre les ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka qui l’ont porté au pouvoir, «ne sont pas des ennemis». «Ce sont nos frères«, affirme-t-il.
«Je suis prêt à discuter non seulement avec les «anti-balaka» (anti-machette) mais aussi avec tous ceux qui sont épris de justice et de paix, je suis prêt à tendre la main», a ajouté M. Djotodia, devenu à la faveur de la rébellion le premier président musulman de Centrafrique, pays très majoritairement chrétien.
Cette déclaration intervient après la suspension de la distribution d’huile, de riz et de petits pois aux 45.000 déplacés du camp, les humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’ONG italienne Cooperazione internacionale ayant été encerclés par des hommes, certains armés de machettes, à leur arrivée. La veille, la première distribution de vivres organisée avait fini en pillage généralisé.
A Bangui, 159.000 déplacés ont été comptabilisés par l’ONU depuis que des violences interreligieuses ont éclaté dans le pays. Hormis le camp de l’aéroport, «dans la quinzaine de sites où nous sommes présents, nous ne rencontrons pas de problèmes», assure M. Adoua.
Ajoutée à la détresse des déplacés, une tension extrême régnait samedi à Bangui, où un musulman a été tué, en dépit des appels de l’ONU et d’autorités locales à mettre un terme aux massacres interreligieux. Le musulman a été tué à coups de machette dans le quartier Combattant, près de l’aéroport, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Quelques instants plus tard, des habitants brandissaient ses mains. Les tueries entre chrétiens et musulmans ont fait «plus de 600 morts» en une semaine dans tout le pays.
Les soldats français et de la force africaine multiplient les patrouilles et poursuivent leurs opérations de désarmement, qui visent principalement les ex-combattants de la Séléka, accusés d’innombrables exactions par les habitants.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en visite vendredi matin à Bangui, a affirmé que les 1.600 soldats français déployés dans le pays, accusés par la communauté musulmane de faire le jeu des chrétiens, étaient «impartiaux».
Le Tchad voisin est accusé d’avoir soutenu la Séléka lors du renversement du président François Bozizé en mars 2013. Il compte un important contingent dans la Misca, des soldats aguerris mais accusés par de nombreux Banguissois d’être complices des ex-rebelles.
La violence sévit de façon inégale dans la capitale. Ainsi, dans certains quartiers plus épargnés que d’autres, les Banguissois tentent de retrouver une vie normale.