-
Cancer du col de l'utérus : Les Etats-Unis approuvent un outil de dépistage à domicile
-
Détention de Sansal: Ses filles "impuissantes" en République tchèque
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan : Islamabad dénonce un appel "désespéré"

La tension est montée d'un cran après la visite vendredi du président Viktor Ianoukovitch en Russie où il a discuté avec son homologue Vladimir Poutine de "partenariat stratégique".
Soutenue par les Etats-Unis et les Européens, l'opposition a appelé à une manifestation sur la place de l'Indépendance, ou Maïdan, haut lieu de la Révolution orange et occupée depuis une semaine par les protestataires qui y ont érigé des barricades.
Animés par la chanteuse Rouslana, gagnante de l'Eurovision 2004, les manifestants qui ont passé la nuit sur Maïdan étaient combattifs dimanche matin.
"Cette manifestation sera décisive. L'Ukraine n'a jamais été aussi unie. Après tant de manifestants, le rassemblement de Maïdan sera dissous seulement après notre victoire", a déclaré à l'AFP Oxana Savtchine, étudiante de 22 ans de Ternopil (ouest).
L'opposition réclame l'organisation d'élections anticipées ainsi que la punition des responsables des violences policières et la libération de personnes mises en détention provisoire pour des "troubles" et qu'elle juge innocentes.
Quelque 1.500 partisans du président Viktor Ianoukovitch se sont rassemblés dimanche matin devant le parlement, brandissant des drapeaux bleus de son Parti des régions, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko, accusé par l'opposition d'être responsable des violences contre les manifestants, a mis en garde les éventuels fauteurs de troubles.
L'opposition dénonce notamment la rencontre de vendredi entre les présidents ukrainien et russe, affirmant que celle-ci a servi à préparer l'adhésion de l'Ukraine à l'Union douanière menée par Moscou, et accuse Ianoukovitch de vouloir "vendre l'Ukraine" à la Russie.
"Le projet d'un accord sur le partenariat stratégique est prêt, il a été paraphé" et ce texte sera signé le 17 décembre au cours d'une visite de M. Ianoukovitch à Moscou, a déclaré samedi l'un des dirigeants de l'opposition Arseni Iatseniouk.
La Russie, qui a joué un rôle décisif pour dissuader l'Ukraine de signer un accord d'association avec l'Union européenne fin novembre, a accusé les capitales occidentales d'ingérence dans les affaires ukrainiennes.
En récession depuis plus d'un an et en fort déficit public, l'Ukraine est au bord d'un défaut de paiement. Selon de nombreux experts, Moscou pourrait offrir à l'Ukraine un rabais sur le gaz pour la récompenser d'avoir renoncé à l'accord d'association proposé par l'UE.