
Les deux dirigeants ont eu une "discussion en profondeur sur l'Iran et ont réaffirmé que les Etats-Unis et Israël partageaient le même objectif d'empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire", a déclaré ce diplomate du département d'Etat.
Mme Clinton et M. Netanyahu se sont entretenus en tête à tête durant 75 minutes, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. "Ils sont tombés d'accord pour continuer leur étroite coopération et leurs consultations pour parvenir à cet objectif" d'empêcher Téhéran de se dater d'une arme nucléaire, a expliqué le responsable américain.
Au cours de leur "conversation ouverte et constructive", la chef de la diplomatie américaine et le chef du gouvernement israélien ont également discuté de la situation "régionale" et du processus de paix israélo-palestinien, selon le diplomate américain.
Le Premier ministre israélien avait demandé jeudi devant l'ONU l'établissement d'une "ligne rouge claire" pour empêcher l'Iran de se doter d'une arme atomique, assurant que Téhéran serait bientôt en mesure d'en fabriquer une.
M. Netanyahu réclame depuis des semaines à l'administration du président américain Barack Obama de fixer à l'Iran "des lignes rouges claires" à ne pas franchir dans son programme nucléaire sous peine de s'exposer à une attaque militaire.
Mais il s'est heurté à des fins de non-recevoir de Washington, la dernière fois dimanche, quand le président Obama a qualifié de "bruit" les appels d'Israël à dicter des ultimatums à l'Iran.
Le président américain avait affirmé mardi devant l'Assemblée générale de l'ONU que les Etats-Unis feraient "ce qu'ils doivent faire" pour empêcher l'Iran d'obtenir la bombe atomique.
Israël, considéré comme l'unique détenteur de l'arme nucléaire dans la région, et les grandes puissances soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.
Pour régler la crise du nucléaire iranien, les Etats-Unis et leurs partenaires au sein du groupe dit P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) privilégient une stratégie à "double voie" combinant diplomatie et sanctions économiques contre Téhéran.
De son côté, l'Iran a affirmé jeudi qu'il "ripostera avec toute la force nécessaire" à une attaque, en réponse au discours du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"La République islamique d'Iran est assez forte pour se défendre et se réserve le droit de riposter avec toute la force nécessaire à toute attaque", selon une déclaration que le représentant adjoint iranien à l'ONU, Eshagh Al Habib, devait lire à la tribune de l'Assemblée jeudi soir.
Ce discours, qui n'était pas attendu, a été présenté comme une "réponse aux allégations du Premier ministre israélien" jeudi midi devant l'Assemblée générale de l'ONU. Dans son allocution, Benjamin Netanyahu a demandé l'établissement d'une "ligne rouge claire" pour empêcher l'Iran de se doter d'une arme atomique. Comparant un Iran nucléaire à "Al-Qaïda armé de bombes atomiques", M. Netanyahu a assuré que "l'avenir du monde était en jeu" et que "le temps pressait".
Et il a assuré, avec un schéma et un marqueur rouge pour appuyer ses propos, que Téhéran serait bientôt en mesure d'en fabriquer une.
"Pour la deuxième fois dans l'histoire récente des Nations unies, un graphique imaginaire et infondé a été utilisé pour justifier une menace contre un membre fondateur" de l'ONU, a déclaré M. Al Habib.