Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali-Akbar Salehi, a revendiqué samedi le droit de son pays d'utiliser des centrifugeuses avancées, a rapporté dimanche la presse locale.
"Mener des recherches et utiliser des centrifugeuses avancées sont des droits indispensables pour l'Iran", a précisé M. Salehi, soulignant que "les centrifugeuses avancées iraniennes ont été un sujet de discorde lors des négociations de jeudi et vendredi entre les négociateurs iraniens et ceux de l'Union européenne".
Le chef de OIAE s'est dit confiant que l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie plus Allemagne) parviendraient à un accord sur ce différend.
Il a espéré que "les désaccords entre l'Iran et les puissances mondiales seraient arrangés", estimant que la position iranienne est très bonne maintenant. Nous procédons à l'enrichissement et continuons nos découvertes et nos applications de la technologie nucléaire", selon la même source. M. Salehi a ajouté que "l'un des points positifs de l'accord de Genève pour l'Iran concerne la liberté en termes de recherche et de développement nucléaire(R&D)", soulignant que "l'accord permet à Téhéran de mener des R&D sans aucune restriction".
L'Iran et l'Union européenne (UE) ont organisé jeudi et vendredi une réunion à Genève pour discuter des questions restées en suspens relatives à la mise en œuvre de l'accord nucléaire provisoire scellé entre Téhéran et les grandes puissances mondiales en novembre 2013.
Les experts nucléaires de l'Iran et des six puissances ont tenu trois séries de pourparlers en vue de résoudre divers problèmes techniques avant la mise en place de l'accord de Genève. L'accord de Genève prévoit, entre autres, qu'il n'y aura pas de nouvelles sanctions contre l'Iran durant une période intérimaire de six mois pendant laquelle Téhéran a accepté de geler le développement de ses activités nucléaires. Par ailleurs, l'Iran a invité la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, en contact avec Téhéran au nom des puissances du groupe 5"1, à se rendre dans le pays, a déclaré samedi Abbas Araghchi, le vice-ministre des Affaires étrangères, cité par l'agence Mehr.
"Mme Ashton a une invitation ouverte de Mohammad Javad Zarif (le chef de la diplomatie iranienne, ndlr) pour se rendre à Téhéran quand elle le souhaite", a déclaré M. Araghchi.